In Memoriam : Saïd Saddiki, 7 ans déjà

Samedi 26 Juin 2010

In Memoriam : Saïd Saddiki, 7 ans déjà
La disparition de cet artiste exceptionnel a laissé un vide dans le milieu artistique et culturel national. Des promesses d’hommages posthumes à la hauteur de « Azizi », rien n’a été fait comme si la finesse de son esprit caustique désarmait tous les promoteurs de cette belle initiative généreuse.
Il y a 7 ans, s’éteignit Saïd Saddiki, alias Azizi, qui à chaque fois qu’on se souvient de lui, on se rend compte  de sa grande perte.
En effet la disparition d’un tel phénomène, car Azizi en était un, ne peut laisser indifférent du fait de cette disparition, malgré tout, un peu hâtive, car il n’avait pas  à   nous quitter en ces temps de platitudes et d’absence du verbe recherché.
Saïd Saddiki savait tout faire. Écrivain, homme de théâtre, chroniqueur, et interprète parfois, il avait une facilité déconcertante à tourner les choses en dérision. Et comme il avait le verbe facile, ses répliques étaient toujours sur les bouts des lèvres. Que de souvenirs de cet homme hors pair ! Que ce soit avec les gens du théâtre, à commencer par son frère Tayeb, avec les gens de la presse, ceux-là mêmes qui le priaient de « gribouiller » quelque chose ou avec ces gens de l’autorité en mal de reconnaissance et de considération, Saïd broyait tout le monde avec ses diatribes et ses propos  coustiques.
Aujourd’hui, peut-on trouver quelqu’un de cette trempe, de cette culture et de cet humour? Non. Un Saïd Saddiki, la nature n’en produit pas deux, et c’est pour cela qu’on essaye de se consoler en se remémorant ses « sorties » verbales et ses « attaques » littéraires.
Amoureux jusqu’à la moelle de son vivant de Jaques Brel, un autre phénomène lui aussi, Saïd Saddiki est  en mesure de remplacer celui, appelé Jojo, qui n’est pas mort, qui vit toujours. Il en est ainsi de Azizi qui ne mourra jamais et dont le souvenir restera gravé dans nos mémoires, nous qui avons beaucoup appris grâce à lui.
On ne peut clore ce mince hommage sans rappeler aux déclarés « déterreurs » de son œuvre de respecter leur engagement et de publier ses écrits.

Par Abdeslam Khatib

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