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Ils ne cessent de hausser le ton depuis quelques semaines : Les taximen de Mohammédia voient rouge


Libé
Vendredi 16 Décembre 2011

Ils ne cessent de hausser le ton depuis quelques semaines : Les taximen de Mohammédia voient rouge
Depuis quelques semaines, les taxis à Mohammedia multiplient des débrayages et des actions pour attirer l’attention sur ‘’l’anarchie’’ qui règne, selon eux, dans le secteur.
Des manifestations qui ont semé la semaine dernière le désordre au niveau de certaines principales artères de la ville comme c’était le cas lors de la journée de mardi 6 décembre, dans la matinée, où les chauffeurs de petits taxis ont bloqué la circulation au Boulevard de la Liberté, protestant, selon leurs dires, contre la concurrence déloyale des grands taxis desservant les localités proches de Mohammedia qui ne respectent pas les lignes et l’arrêt dans leurs stations.
Pour se faire, ils ont instauré un ‘’embargo’’ sur les grands taxis les empêchant pendant des heures de faire leurs courses. Un peu plus tard dans la même journée, les chauffeurs de petits taxis en colère, joints par leurs ‘’ennemis’’ de la matinée, ont observé un sit-in au niveau du Boulevard Hassan II près de la gare ferroviaire et ce, pour protester cette fois-ci contre la société de bus qui assure le transport en commun dans la ville, allant jusqu’à prendre en otage le bus 03 qui circule, selon eux, sans autorisation.
Très vite, l’intervention mesurée de la police a permis de débloquer la situation en procédant à la saisie temporaire du bus incriminé qui a été depuis immobilisé dans la fourrière.
Trois jours plus tard, les chauffeurs de taxis ont organisé une marche depuis le Boulevard Hassan II jusqu’au siège de la préfecture où ils ont observé un sit-in pour faire entendre leur voix et leurs doléances.
Toutes ces manifestations en série encadrées par les sections locales de trois syndicats, FDT, CDT et l’ODT, tentent d’accélérer le dialogue avec les décideurs en vue de trouver une solution de compromis qui satisfait l’ensemble des protagonistes, d’une part, les petits et grands taxis entre eux et ces derniers face à la société gestionnaire du transport urbain, d’autre part.
Attentifs à leurs revendications, les responsables de la préfecture se sont réunis, samedi dernier, avec les représentants des manifestants, leur assurant que la ligne 03 a été supprimée en raison de sa non-conformité aux procédures de mise en circulation et que les lignes 01 et 02 elles aussi incriminées par les taxis, seront également mises en conformité au cahier des charges.
Du côté de la commune urbaine, une commission chargée de l’organisation de la circulation s’est réunie pour tenter de mettre de l’ordre dans le secteur du transport en proie depuis des années à ‘’l’anarchie’’ comme le déplore l’un des syndicalistes contactés par l’agence MAP. Lequel accuse les grands taxis d’user en toute impunité de racolage dans le périmètre urbain. Pire encore, il accuse aussi les chauffeurs d’autocars de faire du ramassage en masse dans les quartiers.
Dans des déclarations, ce syndicaliste s’insurge avec véhémence contre cette situation de fait qui réduit comme peau de chagrin la clientèle des petits taxis, appelant les décideurs à prendre les mesures qui s’imposent. Il appelle aussi à définir clairement l’itinéraire des bus et à mettre des stations et des abris bus qui, chose ubuesque, n’existent pas dans la ville.
Mais il semble, comme le pense un responsable à la préfecture de Mohammedia, que cette situation d’anarchie dans le transport en commun est quelque peu saisonnière, assurant sous couvert d’anonymat que l’anarchie n’est point visible pendant la saison estivale en raison de l’affluence des estivants, ce qui semble atténuer les tensions dans le secteur.
Un constat qui n’est point partagé par les syndicats des chauffeurs de petits taxis qui appellent à la mise sur pied d’un plan de sauvetage du secteur, soutenant qu’ils sont bien déterminés à continuer la lutte pour obtenir gain de cause. Et d’observer comme dans un passé récent un sit-in tous les mercredis.
Etendue sur une superficie de 278 km2, la ville de Mohammedia compte 321.375 habitants (recensement 2004) dont 70 % de populations urbaines. La ville et ses cinq communes (Aïn Harouda, Chellalate, Beni Yakhlef, Sidi Moussa Al Majdoub et Sidi Moussa Ben Ali), dispose d’un parc de petits taxis au nombre de 380 ainsi que 560 grands taxis, auxquels s’ajoutent une trentaine de bus.


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