Un avant-goût qui ne fait aucunement honneur au football national et à l’image de ces deux grosses écuries de la discipline. Bien entendu, il est difficile de charger les protagonistes de tous les maux, mais ils sont pour quelque chose en envenimant la situation. Un public, où les excités ne manquent pas, prêt à saisir à tort et à travers la moindre occasion pour annoncer son désolant et itératif festival de casse.
Les hooligans ont sévi en plein match amical, après avoir blessé avec un jet de projectiles l’arbitre assistant. Autrement dit, même dans une rencontre dépourvue de tout enjeu, les spectateurs bornés s’appliquent à ne pas passer inaperçus en vue de gâcher la fête, au point de voir leur club, le WAC, « chassé » du tournoi. Ce qui est des plus logiques du fait qu’un comité d’organisation n’a que faire d’une équipe, peu importe son standing, supportée par une catégorie de fans fauteurs de troubles.
Il faut dire qu’il n’y a pas seulement ce fâcheux cas, mais bien d’autres ont été enregistrés au cours de ces tournois et matches-test qui n’ont rien d’amical. Le Raja en sait quelque chose lors de son séjour du côté d’Agadir où il a vu l’ensemble de ses rencontres de préparation contre des formations locales ponctuées d’actes de violence. Alors que le bouquet est à remettre au Rajaoui Mohcine Mitwalli qui, pour emportement excessif, s’est vu prier de rejoindre les vestiaires lors d’une partie opposant entre eux les joueurs du club.
Que la casse soit l’œuvre du public ou des protagonistes, cela révèle l’état d’esprit et l’attitude des acteurs de la discipline pas du tout tentés par l’idée du civisme sportif. Et ce, en dépit des multiples appels lancés et colloques tenus pour éradiquer ce phénomène qui s’est invité bien avant l’entame de la saison.
Bref, que les hooligans fassent parler d’eux dès à présent, cela veut dire que du pain sur la planche attend toutes les parties concernées qui doivent, une fois encore, sortir les mêmes slogans et batteries de mesures pour dissuader des énergumènes qui, apparemment, trouvent un vilain plaisir à se faire remarquer.