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D’après les principaux résultats relatifs au secteur émanant de l'Enquête nationale sur les structures économiques (ENSE 2015), les industries manufacturières ont été à l’origine d’une production de 409 milliards de DH, contribuant pour 26,5% de la production nationale avec une progression annuelle moyenne de 5,9%.
A en croire l’organisme public, la valeur ajoutée du secteur a atteint 93,9 milliards de DH, en hausse annuelle moyenne de 5% alors que sa contribution à la valeur ajoutée totale a baissé d’environ un point pour se situer à 11,3% en 2014.
« Ces industries ont occupé près de 625 000 employés, représentant un peu plus de la moitié de l’emploi total du secteur industriel (organisé et non organisé) et 6% de la population active occupée nationale âgée de 15 ans et plus », a indiqué le HCP.
Et d’ajouter que l’emploi dans ce secteur a connu une progression annuelle moyenne de 2,6% depuis 2006, « avec un rythme en deçà des performances réalisées par les autres agrégats, notamment la production, portant la hausse de la productivité à 2%, en rythme annuel ».
Des données analysées, on apprend qu’un employé du secteur a créé, en moyenne, une valeur ajoutée annuelle de 150 000 DH, soit presque le double de la moyenne nationale.
Autre enseignement : les industries manufacturières ont employé un peu plus de 191.000 mille femmes. Ce qui correspond à 31% de l’effectif global travaillant dans le secteur, dont environ 83% ont été des manœuvres ou des ouvrières qualifiées.
L’étude a, par ailleurs, révélé que « presque la moitié de ces femmes (50%) a été employée dans les industries de textile et de cuir, tandis que l’industrie chimique et parachimique a été la branche la moins féminisée, avec un taux de 12%, au lieu de 33% dans les industries électriques et électroniques et 27% dans l’industrie agroalimentaire ».
En ce qui concerne les exportations du secteur, l’enquête a révélé que près de 20% des entreprises opérant dans ce secteur a réalisé un chiffre d’affaires à l’export estimé à 112 milliards de DH, contribuant pour 26% au C.A. total. Ce qui représente une amélioration de 6,4% en moyenne par an depuis 2006.
Le HCP a toutefois relevé que le taux d’exportation cachait des disparités selon la taille et l’activité de l’entreprise. Ainsi, s’il a été plus élevé dans les industries du textile et du cuir (80%) et les industries électriques et électroniques (56%), cela n’a pas été le cas dans l’agroalimentaire où le taux a été plutôt faible (24%).
Selon l’enquête, l’effort d’exportation a été plus soutenu chez les grandes structures où les entreprises exportatrices ont généré 78% des ventes à l’extérieur, soit près de 38%, en moyenne, de leur production.
Il est ressorti, en revanche, qu’« exporter a été plutôt rare chez les très petites entreprises : 4% de celles-ci ont généré un chiffre d’affaires avec l’étranger. Pour les petites et moyennes structures, une entreprise sur quatre a réalisé une partie de son chiffre d’affaires avec l’étranger ».
L’enquête a également relevé la prédominance de trois principales branches d’activité du secteur qui ont regroupé près de 75% des EOI. Il s’agit des industries « chimiques et parachimiques » (29%), « agroalimentaires » (25%) et « métalliques et mécaniques » (20%).
Soulignons que les industries « chimiques et parachimiques » ont été à l’origine d’environ 40% des résultats du secteur en termes de C.A, de production, de V.A ou d’exportation.
Selon l’étude, près du tiers des 9248 entreprises du secteur a été implanté dans la région du Grand Casablanca, suivi par la région de Tanger-Tétouan avec 10% des entreprises.
L’étude a également scanné la participation des entreprises étrangères. Ainsi, avec un peu plus de 800 entreprises et un C.A de 162 milliards de DH, les entreprises à participation étrangère (EAPE) ont représenté 9% des entreprises du secteur et ont contribué pour 37% du chiffre d’affaires.
En employant environ 190 500 personnes (30% de l’effectif total), elles ont réalisé 28% de la V.A totale et ont investi environ 10 milliards de DH, soit 27% de l’investissement global.
Les indicateurs économiques et financiers des industries manufacturières font état d’une amélioration de l’investissement global. En effet, l’investissement des industries du secteur « a dépassé les 38,5 milliards de DH, en hausse de 13,2%, en moyenne par an, depuis 2006. Près de 33% des entreprises de celles qui ont investi ont généré un chiffre d’affaires à l’export de l’ordre de 102 milliards de DH, soit 91% de la valeur exportée du secteur », a souligné le HCP notant que le secteur a amélioré son intensité capitalistique au détriment de l’emploi.
Il est enfin ressorti de l’étude que l’indisponibilité d’intrants sur le marché national, notamment en matières premières, a continué d’impacter « l’évolution de l’offre exportable nationale à plus forte V.A et d’affecter les avantages comparatifs du Maroc en termes de coûts, de proximité et de délais ».