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L’ombre sinistre jetée par ces derniers sur ce médicament de la gamme des “anti-inflammatoires non stéroïdiens“ (AINS) fait suite à un travail monstre. 252 études ont été analysées. Des études qui se sont focalisées sur le risque lié à l’utilisation dudit médicament, en comparaison avec les autres antidouleurs présents sur le marché, à l’instar du paracétamol ou l'ibuprofène. Et le résultat de leur étude, publiée dans le British Medical Journal et relayée par le magazine «Sciences et avenir», dépassait largement les prévisions les plus pessimistes des scientifiques.
Commercialisé dans certains pays sous le nom de Diclofenac, le terme désignant sa molécule active, celui que l’on trouve dans toutes les pharmacies du pays et sans ordonnance sous l’appellation de voltarène, s’avère donc être associé à un risque amplifié et accru de troubles cardiaques. Pour le prouver, les scientifiques danois ont utilisé six millions d'adultes vivant au Danemark comme sujet d’étude. 1,3 million ont entamé un traitement en utilisant ce médicament, alors qu'ils étaient près de 4 millions à faire de même avec l'ibuprofène, 291.000 avec du Naproxène (un autre AINS) et 764.000 avec du paracétamol.
Bilan: les chercheurs danois ont constaté une augmentation de la probabilité de déclencher un problème cardiovasculaire grave (crise ou arrêt cardiaque, AVC, arythmie). Une probabilité estimée à plusieurs dizaines de pour cent pour le voltarène, comparé à d'autres médications. Par rapport à ceux qui prennent du paracétamol ou de l'ibuprofène, le risque atteint 20% et peut même frôler les 30%, comparé à l’utilisation du Naproxène. Par contre, pour ceux qui ne suivent aucun traitement, le risque cardiaque suite à la prise du voltarène grimpe à 50%.
Certes l’analogie qui suit n’a aucune valeur scientifique, mais elle évoque un peu le danger représenté par ce médicament omniprésent dans la vie d’un bon nombre d’êtres humains. Il y a près de quinze années de cela, la quasi-disparition des vautours indiens a été imputée à un anti-inflammatoire. Je vous le donne en mille, le voltarène. Comment ? Les services vétérinaires avaient servi à ces rapaces de la viande qu’ils avaient gavée au préalable de l’anti-inflammatoire. Pour l’anecdote, le nombre des vautours indiens a connu un important déclin qui s’est traduit par des conséquences sur la santé humaine et a conduit à la recrudescence de certaines maladies. Et pour cause, les vautours sont considérés comme des nettoyeurs de la nature, vu qu’ils permettent d'éviter l'accumulation de charognes et donc de la viande avariée.
Si en 2006 une décision a été prise pour bannir le voltarène de la médecine vétérinaire indienne, remplacé par le Meloxicam, un autre AINS, a contrario, rien pour l’instant ne suggère que cela pourrait être le cas au niveau de la médecine humaine, à court, moyen ou long termes.