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Lors de cette conférence organisée conjointement par le Centre de recherches LINKS et le Cercle des jeunes économistes –CJE- sous le thème“ L’avenir du Maroc face à la crise : quelle stratégie d’intégration régionale ?”, Habib El Malki a souligné d’une part, que le Maghreb est l’espoir du Maroc, tout en expliquant qu’il n’y a pas d’avenir dans notre pays si l’intégration régionale à dimension maghrébine n’est pas présente. D’autre part, que l’Union pour la Méditerranée constitue un horizon politique. Dans le même contexte, l’intervenant a précisé que le Statut avancé du Maroc constitue une avancée politique que le Maroc atteint grâce aux multiples réalisations dans lels différents domaines : démocratie, droits de l’Homme et sécurité.
A propos de la crise actuelle, El Malki, a affirmé qu’elle présente un intérêt dans le sens où elle a démontré les limites de la stratégie d’action prise dans une dimension nationale. «C’est parce qu’il y a crise qu’il faut penser Maghreb », a-t-il ajouté. Tout en précisant que cela ne signifie pas minimiser les rapports avec l’Union pour la Méditerranée. « Tout ce qui est national est périmé», selon El Malki puisque la mondialisation va à l’encontre des entités nationales. De ce fait, la régionalisation apparaît comme une réponse à la contrainte des marchés sur les territoires nationaux dans un contexte de globalisation de même que des études démontrent que la régionalisation est un vecteur de croissance.
Pour la question de la désaffection politique des jeunes, l’universitaire a affirmé que «les jeunes se sont politisés» dans une autre vision de la politique qui dépend des exigences de la vie actuelle. Ces derniers revendiquent « la politique d’une autre manière avec un discours de vérité ». Pour cela, El Malki a ajouté que « la politique doit d’être repensée» pour mobiliser plus de jeunes et avoir plus de crédibilité. Pour conclure, il a invité « l’élite démissionnaire de relire l’Histoire pour tracer les grandes ligues de l’avenir du Maghreb».
Sur le plan national, l’universitaire a déclaré que « le grand danger qui menace le Maroc c’est la transformation en une plate-forme commerciale ». De ce fait, et pour assurer un développement durable du pays, il faut adopter des stratégies globales et de revoir la cohérence d’ensemble dans notre stratégie d’intégration régionale.
Quant à Driss Khrouz, secrétaire général du Groupement d’études et de recherches sur la Méditerranée (GERM), il a affirmé que «la stratégie de développement marocaine manque d’une vision à long terme». De plus, pour tous les accords conclus, le Maroc ne dispose pas d’études scientifiques et que «nous n’avons pas un projet bien étudié» sur le plan national. A propos de nouveau plan «alternatif» de commerce, le secrétaire général de GERM, a souligné que le Maroc ne dispose pas des moyens pour la réalisation de ce projet qui est élaboré en retard. Dans le même contexte, l’universitaire a mis en cause les dernières statistiques sur le chômage publiées par le Haut Commissariat au Plan, qui ne reflètent pas la réalité actuelle de crise du fait qu’elles sont effectuées sur la base de données qui remontent au début de l’année 2008. Khrouz a rappelé que la balance de paiement marocaine est au rouge, et que les réserves en devises sont en baisse continue; aussi le taux de croissance a-t-il chuté chaque mois de 1%. L’intervenant, qui croit toujours au Processus de Barcelone, a rappelé que le Statut avancé du Maroc, signé en octobre, manque de visibilité pour les entrepreneurs marocains. Donc, le fait de tirer plus de profit de ce statut est lié à notre capacité de négocier, car la stabilité de l’Union européenne (UE) dépend de notre sécurité, ajoutant que l’UE a besoin du Maghreb pour accéder au marché africain. Dans le même ordre d’idées, Khrouz a souligné la nécessité de développer les compétences humaines dans les domaines de l’intelligence.
Pour sa part, Mohamed Berrada, président du Centre LINKS, affirme que la crise est la conséquence de la mondialisation et que la régionalisation dans le cadre d’une stratégie bien orientée pourra être un remède face à la mondialisation.