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Le HCP est en mesure de faires des prévisions plus proches de la réalité, a affirmé M. Lahlimi. Plusieurs modèles économétriques ont été élaborés, permettant ainsi au 1er statisticien du Maroc de peaufiner ses calculs, d'analyser la conjoncture et d'évaluer les comptes de la nation.
Commentant les perspectives économiques en 2010, lors d'une conférence de presse tenue mardi à Casablanca, le haut commissaire au Plan croit que la reprise annoncée -et certaine- au plan mondial s'accompagnerait d'une forte hausse de l'inflation et d'une aggravation de l'endettement public.
Pour le Maroc, ce serait une aubaine, puisque la demande extérieure adressée au pays monterait de quelques crans et sa contribution à la croissance du PIB enregistrerait une progression positive après une évolution négative en 2009. Le HCP estime que « la demande mondiale adressée au Maroc serait en hausse de 3% en 2010 après une baisse de 10% en 2009 ».
Comme en 2009, la croissance de l'économie nationale en 2010 reste conditionnée par la demande finale intérieure. Car les exportations marocaines, dans ce contexte de reprise fragile, dégageraient de faibles performances, de toutes les façons. Même si les prix des matières premières, le pétrole en tête, resteraient en ligne avec les prévisions, avec un baril de brut à 76 dollars, prix moyen en 2010, contre 61 dollars en 2009.
Mais, la demande intérieure connaîtra une légère baisse en 2010. Les prix intérieurs vont augmenter de 2,3% contre 1,9% seulement en 2009, ajoute le haut commissaire au Plan, précisant que l'inflation reste tout à fait maîtrisée au Maroc, par rapport à d'autres pays.
M . Lahlim a cependant beaucoup insisté sur la dégradation des réserves de changes qui risquent d'enregistrer une forte baisse par voie de conséquence un déficit de 5%.Ce qui, in fine, poserait le problème de financement des importations. La balance commerciale étant fortement déficitaire, avec un déséquilibre dynamique entre des importations en hausse constante et des exportations non compétitives et sensibles à la conjoncture mondiale et aux fluctuations des prix.
Cela dit, le HCP, dans son budget économique prévisionnel 2010, estime que « la reprise des activités non agricoles permettrait de dégager une valeur ajoutée en hausse de 5,9 % ». M. Lahlimi a rappelé que le secteur non agricole a été fortement touché en 2009 avec une croissance d'à peine 1,6% contre 6,2% en 2007.
S'agissant du secteur primaire, le HCP estime que la production céréalière s'établirait aux alentours de 70 millions de quintaux, donc un peu plus que la moyenne de consommation ( 60 millions de qx ). Ainsi, la valeur ajoutée agricole serait en « baisse de 5,3%, en raison de la hausse considérable de 26,2 % enregistrée en 2009, avec une production céréalière record de 102 millions de quintaux.
Pour M. Lahlimi, «la demande finale intérieure continuerait de contribuer à la croissanec économique avec 7 points en 2009 et 5 points en 2010. La contribution du commerce extérieur à la croissance qui continuerait à être négative serait, cependant, relativement en amélioration en passant de -5,3 points en 2008 à -2 points en 2009 et à -1,3 points en 2010. ».
L'inflation, en dépit de la hausse des prix, reste maîtrisée en 2010 et s'établirait à 2,3% contre 1% en 2009 et 5,9 en 2008. Au plan des équilibres, le déficit budgétaire va s'aggraver passant de 2,7% en 2009 à 4%. Une estimation en ligne avec les prévisions de la loi de Finances 2010. « La rigidité à la baisse du déficit des finances extérieures de l'ordre de 4,4% du PIB en 2009 et de 5,1% e, 2010, continuerait à pénaliser les finances extérieures et pourrait créer des tensions sur le plan du financement de l'économie », conclut le HCP.