-
Des médias africains s'évertuent à pérenniser l'élan du FICAK
-
Driss Guerraoui: L’intelligence culturelle, un facteur clé de succès des entreprises marocaines en Afrique
-
L'Académie du Royaume du Maroc rend hommage à la littérature africaine
-
Focus sur l’intelligence culturelle et les innovations technologiques
Il n’est pas évident de réussir le tournage de 30 épisodes de 13 minutes en un temps record de six semaines. Si c’était une sitcom, ça aurait été faisable même avec nos moyens réduits. Sachant que nous avons utilisé des techniques et du matériel cinématographique pour assurer une meilleure qualité d’image.», explique Mouhcine. En un mot : le scénario des jeunes scénaristes Hasna et Karima Badaoui est en de bonnes mains. Expérimenté et motivé pour réussir sa première série télévisée ramadanesque, Mouhcine ne s’est pas contenté d’un travail facile. Il a fait appel à un directeur photo belge et un staff technique expérimentés à qui il a accordé toute sa confiance «Nous avons travaillé ensemble dans plusieurs productions américaines à Ouarzazate. Ils connaissent bien leur métier. Parfois, ils sont même une source d’inspiration. Avec eux, j’ai réussi mon tournage dans de bonnes conditions précise-t-il. Idem pour Hasna et Karima, scénaristes d’«Ahwal Annass» qui ont fait appel à des oulémas et des sociologues pour mettre au point leur scénario qu’elles espèrent répondre aux attentes des téléspectateurs. Pour elles, «C’est le mois sacré. Il faut donc combiner entre ce qui est religieux, social et humoristique sans tomber dans les débilités et les situations comiques dépassées». Et d’ajouter : «Le téléspectateur ne veut plus de cet humour déplacé et peu apprécié au sein des familles qui ne cessent de critiquer les scénarios enfantins sinon vulgaires de certaines productions».
De qui parle-t-on exactement ? Les deux scénaristes refusent d’entrer dans les détails et préfèrent parler davantage de leur nouveau né auquel le vétéran Abdelkader Badaoui a apporté sa touche en livrant quelques conseils aux scénaristes et aux acteurs choisis minutieusement parmi les grandes figures. Il suffit de rappeler que Karima Badaoui, principale actrice de cette série, est une grande figure du nouveau cinéma égyptien.
Elle a participé à de grandes séries télévisées qui ont fait le tour des petits écrans arabes. «Bien évidemment les Badaoui n’oublient jamais les nouvelles générations d’acteurs qu’ils ne cessent d’encourager. D’où la présence de nouvelles figures à qui nous avons fait confiance et qui ont été à la hauteur de nos attentes », renchérie Mouhcine.
Le concept de cette série télévisée est diversifié. Chaque épisode de 13 minutes s’articule autour d’un thème social que le réalisateur présente sous forme de fiction de neuf minutes suite à laquelle la problématique est posée sous forme de question aux téléspectateurs. Un concours dont l’objectif n’est certes pas de faire gagner aux gens des cadeaux ou de faire la publicité du sponsor. «L’objectif essentiel est de créer une interactivité entre le téléspectateur et la série afin d’y insérer le message à véhiculer», précise le réalisateur.
Et pour ne rien laisser au hasard, la chanson de la série, dont Karima et Hasna ont écrit les paroles, a été confiée au chanteur Said Al Moghrabi. Celui-ci a fourni un grand effort pour réussir cette expérience qu’il qualifie de grand succès. Pour ce chanteur très populaire en Egypte, «participer à Ahwal Annass est sans pareil. Certes, j’ai joué dans quelques séries télévisées égyptiennes comme Addali au Ramadan dernier, mais l’expérience actuelle a pour moi un goût différent que je ne saurais décrire», affirme-t-il.