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Chez les édiles de l’opposition, les mêmes mots reviennent, les mêmes rengaines. Le même sentiment d’incompréhension, aussi. De rancœur. « Notre présence aujourd’hui est plus symbolique qu’effective. On veut seulement faire passer un message : qu’on ne cautionne pas Sajid dans sa gestion de la ville et que ce dernier doit partir», nous a confié un élu de la ville.
Même son de cloche du côté de cet autre élu qui estime que le président du Conseil n’a plus de légitimité et qu’il est inconcevable qu’il reste à la tête du Conseil. « Le maire de la ville s’estime tout puissant, qu’il est au-dessus des lois et qu’il n’a de comptes à rendre à personne », nous a-t-il affirmé avant d’ajouter : « Il se sent si puissant qu’il veut nous imposer les 22 points inscrits à l'ordre du jour de cette session sans les discuter auparavant au sein des commissions comme le stipule l’article 14 de la Charte communale. Alors qu’il s’agit de points importants se rapportant à la présentation et à l'approbation de certains projets structurants de la ville».
Sajid semble s’accrocher à son fauteuil de président du Conseil. Selon certaines sources, l’homme vit certes des temps difficiles, même ses jours ne sont pas comptés pour autant. Une commission de la Cour des comptes est venue spécialement de Rabat, jeudi 18 août, pour le rencontrer, mais aucune information n’a infiltré sur cette rencontre.
Le wali de la capitale économique l’a également interpellé via une lettre lui demandant des explications sur les reports et les échecs successifs concernant la tenue des sessions de février, d’avril et celle extraordinaire concernant la Lydec.
Réagissant à ces développements de la situation au sein du Conseil de la ville, les élus de l'opposition sont plutôt pessimistes. Ils estiment que la réaction des autorités n’est qu’un coup d'épée dans l'eau. « Sajid a agi au vu et su de tout le monde et continue à le faire sans être inquiété. Demander des explications aujourd’hui sur ses agissements, c’est de la comédie », nous a expliqué un élu.
Pour eux, Les choses sont claires. Ils revendiquent l'intervention du ministère de l'Intérieur pour appliquer l'article 25 de la Charte communale qui porte sur la dissolution du Conseil. «On pense qu’aucune issue n’est acceptable en dehors d’une démission de Sajid et une dissolution du Conseil», nous a précisé un élu.
Le Conseil vit, selon cet élu, une crise politique grave. Les frontières entre majorité et opposition sont floues et mouvantes. Et le conflit a commencé à prendre une autre tournure. Ce n’est plus une question de rivalités politiques, c’est un problème d’ego. «Sajid est devenu l’homme à abattre », a-t-il conclu.