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Depuis 1997, Jawad Rhalib a réalisé plus d'une dizaine de films dont "El Ejido, la loi du profit" et "Brûler disaient-ils ou les raisons de la colère".
"Le Dikalo" du meilleur long métrage de fiction est revenu au film sud-africain "Izulu de lami, my secret sky", alors que celui du court métrage a été décerné aux films américain "The birthday party" et kenyan "Subira". La quinzaine de films en compétition officielle (sur la quarantaine sélectionnée) a été examinée par un jJury présidé par le réalisateur et producteur Nasser Bakhti.
Ce Festival a été l'occasion pour le public et les professionnels de découvrir une sélection des meilleures productions de l'année de films africains.
Petite ville de la côte Atlantique du Maroc, Essaouira (anciennement Mogador) a été le premier port sardinier au monde. Aujourd'hui, le poisson a déserté les eaux. Par milliers, les pêcheurs d'Essaouira, de Safi, d'Agadir s'exilent plus vers le Sud, à Dakhla, dans le Sahara, pour tenter une bonne pêche.
"Les damnés de la mer" rend compte de cette situation à partir de la vie quotidienne de quelques pêcheurs et de leurs proches. De Ghislane, la mendiante qui ose braver les lois pour nourrir sa famille, à l'épicier local qui pousse à la pêche frauduleuse, la caméra de Jawad Rhalid filme ces moments de rencontres où les pêcheurs font le point sur ce qu'ils endurent et nous livrent un quotidien dominé par la précarité avec, pour toile de fond, des barques échouées, des tentes bricolées côté bidonville et quelques poissons morts que le sable du désert recouvre et enterre.
« Proposition forte, point de vue chaleureux et critique, la démarche de Jawad Rhalid est avant tout un constat engagé. Cinéma en lutte, il dénonce, à juste titre et à hauteur d'homme, ce qui se passe, mais ne trouve pas la manière de faire surgir ce qui relève du simple énoncé. Pétri de didactisme et trop contrôlé dans son propos, « Les damnés de la mer » hésite entre approche sensible et réquisitoire partisan.
Jouant d'une étrange confusion entre documentaire et fiction, il donne l'impression que chaque séquence a été pensée, écrite et voulue en fonction de l'information qu'elle véhicule, évacuant ainsi toute mise en risque, toute réelle aventure tant dans ses décisions de réalisation que dans la place qu'il fait au spectateur», observe Philippe Simon, critique.
Repères
Né en 1965, Jawad Rhalib est diplômé en communication de l'Université catholique de Louvain-La-Neuve et s'est aussi formé à la réalisation à la RTM (Radio télévision marocaine). Il a également reçu une formation de réalisateur en Europe, des masters classes, et une formation en journalisme (il est journaliste professionnel). Son dernier film "El Ejido, la loi du profit" est sorti en salle en Belgique le 18 avril 2007, en France au mois de septembre 2007. Le film était en compétition au FIPA (Biarritz), au FESPACO (Prix du meilleur documentaire), à Thessaloniki, Festival des droits de l'Homme de Genève, Rencontre Doc à Tunis et sera bientôt à DokFest Munich. Des diffusions ont eu lieu sur TV5 Afrique et la TSR et bientôt sur ARTE, MEDI 1 SAT, Al Jazeera, RTBF.