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Beaucoup plus inquiétant, le dernier incendie en date, et qui aurait fait deux blessés graves selon les autorités, pose question notamment sur la pertinence de faire cohabiter usines et résidences dans un périmètre restreint. Une anomalie qui a trouvé écho dans les multiples témoignages des habitants, choqués et traumatisés par les faits.
C’était un lundi ensoleillé comme il en existe tant dans l’année. Il était près de 14 heures, et on imagine que les riverains du quartier de Bir Rami prenaient paisiblement leur déjeuner jusqu’au moment où une première explosion a fait basculer leur vie dans la terreur. « Nous sommes sortis pour voir ce qui se passait. Et là nous avions sous nos yeux d’immenses flammes qui s’élançaient vers le ciel», a indiqué un témoin dans un reportage réalisé par ‘’Soltana’’. Et d’ajouter : «Une seconde explosion a eu lieu quelques minutes après. Des débris ont atteint des zones habitées». En effet, sur les vidéos amateurs qui pullulent sur les réseaux sociaux, outre un immense réservoir qui gisait au centre d’une rue habitée, on a été surpris de la courte distance qui séparait la citerne en feu des maisons.
En réalité, à en croire les habitants dans ledit reportage, cette situation absurde focalise depuis longtemps leur inquiétude. « Cette usine nous cause d’innombrables désagréments et ce depuis longtemps. Outre la poussière qui en émane, provoquant plusieurs types d’allergies, dès 6h du matin, il est impossible de continuer à dormir à cause du bruit des machines », s’indigne une habitante du quartier tout en soulignant que les nombreuses plaintes déposées auprès du caïdat n’ont pas eu l’effet escompté, et ce malgré l’installation de deux grands réservoirs à gaz, à quelques mètres seulement des maisons. D’ailleurs pour preuve, plusieurs vitres auraient volé en éclats sous l’effet du souffle de l’explosion, a souligné un résident, toujours selon la même source. « Avec cette usine, nous ne sommes pas en sécurité. Si nous n’avions pas fui au moment de la première explosion, nous serions tous morts», ont déclaré d’autres riverains interviewés.
Il paraît évident que la cohabitation de l’usine et du quartier résidentiel est contre nature, elle tient même du non-sens. Cela dit, d’après un interviewé, «les propriétaires de l’usine nous ont rétorqués que c’était à nous de partir, car l’usine était là bien avant nous ». Réponse qui couvre ce grave incident d’un voile d’incompréhension encore plus grand. Si tel est vraiment le cas, quelle est la logique derrière les autorisations de construction accordées ? Aussi, si les habitants interrogés disent vrai, comment la commission mixte d’évaluation des risques qui a inspecté les lieux, a-t-elle pu passer à côté d’un tel danger et risque potentiel ? L’avenir nous le dira peut-être. Par contre, ce dont on est sûr et certain, c’est que, dorénavant, les habitants du quartier de Bir Rami auront du mal à dormir sur leurs deux oreilles.