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Essaouira : Vivement le changement !


Abdelali Khallad
Jeudi 24 Novembre 2011

A un jour des législatives du 25 novembre 2011, la ville des Alizés continue à régresser sur l’échelle des services de base, des infrastructures et de  sécurité.
Avec l’actuel conseil communal qui a offert à l’opinion publique la plus parlante des images de l’irresponsabilité, du mépris de la loi, et du manque de visibilité, les citoyens ne savent plus à quel saint se vouer.
Avec la fin du contrat administratif reliant la municipalité à l’ONE, l’éclairage public relève désormais des compétences de la première. Certes, des installations et des équipements  ont été renouvelés dernièrement, mais de façon très limitée dans certains quartiers, et sans être accompagnés  d’un entretien des équipements existants dans la majorité des quartiers qui sombrent dans le noir. Dans certains points obscurs de la ville, vous arrivez difficilement à trouver votre chemin, et vous pouvez facilement être agressé, votre voiture peut être vandalisée, et votre maison et biens cambriolés.
«  Nous nous sommes habitués aux problèmes de l’éclairage public, les seules zones qui sont régulièrement éclairées sont la plage et l’ancienne médina ! À Jrifat, quartier des lagunes, Sqala, entre autres, il faut attendre des mois  pour que les installations soient entretenues. Comme vous pouvez le remarquer, on a du mal à nous frayer un chemin dans le noir, les flaques d’eau polluées et les gravats. Pire, nos vies et biens sont régulièrement exposés au danger  faute de sécurité », nous a déclaré un citoyen non sans amertume.
Même l’ancienne médina, paraît triste et délaissée. Elle aussi souffre de problèmes d’éclairage public, ses passages et voiries sont détériorés suite aux travaux de réaménagement du réseau d’assainissement liquide ; les problèmes de sécurité deviennent le souci majeur des opérateurs touristiques. Sur l’artère principale reliant Bab Sbaa à l’horloge, le paysage a complètement changé. Il faut d’abord se trouver un chemin en marchant sur quelques pierres afin de traverser l’immense flaque d’eau qui vous barre la route à Bab Sbaa, ensuite vous devez  traverser au milieu des trous et des gravats éparpillés. La nuit, les passages deviennent moins sûrs.   «Hier, je passais par Bab Sbaa vers 22h, le passage était faiblement éclairé, désert, et il y  avait plusieurs jeunes ivres-morts et agressifs. J’ai beaucoup hésité avant de m’enfoncer dans la rue de peur d’être agressé. Après la fermeture du commissariat, la situation sécuritaire ne cesse de se dégrader dans l’ancienne médina qui recèle l’essentiel du produit touristique de la ville », commente un habitant indigné.
Les histoires d’agression sont multiples : près du cimetière juif, des gens sont fréquemment agressés à partir de 17 heures, les chauffeurs de taxis avaient même organisé un sit-in de protestation contre les actes d’agression dont étaient victimes certains d’eux. Les voitures de plusieurs citoyens ont été vandalisées la nuit. Les scènes de bagarres sanglantes entre jeunes drogués sont le lot du  boulevard El Massira comme Sqala, Azlef et l’ancienne médina. Récemment, le correspondant d’un quotidien avait été sauvagement agressé en recevant un coup de couteau au niveau du visage. Le centre commercial de Bab Doukkala regorge de clochards, entre autres. Bref, la situation sécuritaire est très inquiétante à Essaouira.
Au problème des déchets ménagers et des gravats des chantiers de construction s’ajoute le lot des soucis quotidiens du citoyen souiri. La quasi-totalité des bacs d’ordures sont éventrés à tel point qu’ils n’arrivent plus à tenir debout.   
«  Regardez, cela fait des mois que ce   bac  est cassé, les déchets débordent et polluent le quartier qui souffre régulièrement de puanteur et d’invasion des mouches ! », nous a déclaré un habitant du quartier Azlef.
Les gravats des chantiers publics sont toujours là depuis deux ans maintenant et malgré les plaintes des citoyens, et les articles de presse publiés à ce sujet, les responsables et les édiles font la sourde oreille. Vivement le changement !


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1.Posté par Essaouira pas cher le 25/11/2011 01:13
C'est une bien triste peinture pour une ville aux milles charmes! :/

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