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Droit des générations futures




Entretien avec Abdelhamid Jmahri, tête de liste de l’USFP à Mohammedia : «Il faut trouver la corrélation adéquate entre la création des richesses et l’équité sociale»


Entretien réalisé par KAMAL MOUNTASSIR
Mardi 22 Novembre 2011

Entretien avec Abdelhamid Jmahri, tête de liste de l’USFP à Mohammedia : «Il faut trouver la corrélation adéquate entre la création des richesses et l’équité sociale»
Libé : Quelles sont les priorités de votre programme pour Mohammedia ?

Abdelhamid Jmahri : Les priorités de notre programme local coïncident avec ceux du programme national de l’USFP, mais il prend en considération les spécificités locales. Il faut essentiellement réhabiliter le politique et combattre les ennemis de la démocratie. Il faut d’abord rassurer les acteurs, toutes  tendances confondues, en prenant toutes les mesures nécessaires. Il ne faut pas négliger la demande sociale qui risque d’être explosive dans les mois à venir ; nous en avons déjà un avant-goût. Il faut trouver la corrélation adéquate entre la création des richesses et l’équité sociale. Pour la circonscription où je me présente, il est certain que Mohammedia souffre de plusieurs maux sur le plan infrastructurel, social, notamment le logement, la santé, l’enseignement, l’environnement, le sport comme beaucoup de villes mais l’USFP ne promet pas des chimères. On est réaliste et responsable. On pense que la lutte est longue et que le combat contre la prévarication est un processus de longue haleine. Notre programme vise la dignité du citoyen, l’Etat de droit où il n’y aura pas de place à l’impunité. Notre objectif reste l’édification d’un Maroc de la citoyenneté. Je crois sincèrement que   le combat à Mohammedia comme ailleurs contre les prévaricateurs et les dépravateurs de la politique sera rude. Ce combat s’étalera sur le temps jusqu’aux communales de mars prochain, car c’est là où se fait la gestion quotidienne des intérêts de la communauté et des services offerts aux citoyens. On n’est pas un parti de promesses vagues mais de programme. Il y a des problèmes qui seront résolus au niveau national, d’autres au niveau local ou régional. Le plus important, c’est le sérieux et la responsabilité. La politique telle qu’elle est pratiquée par certains partis, n’a plus de valeur. L’argent sale a engendré une indifférence des citoyens et surtout la jeunesse.  C’est ce qui explique en grande partie l’abstentionnisme et le rejet exprimés par le citoyen parce qu’il croit qu’il y a désinstitutionnalisation de la politique et que la politique ne s’élabore qu’au sein du gouvernement et du Parlement. Il se trouve alors dans l’embarras total. Il va falloir trouver une solution à cette crise de confiance entre la société et le monde politique. On tente de convaincre par notre comportement et notre programme.

Justement comment faites-vous pour convaincre pendant cette campagne ?

Le dialogue avec les citoyens reste notre principal instrument. Notre réputation et celles de nos militants et leur engagement sont un gage pour les habitants de cette circonscription. Il ne faut pas oublier que nous étions à l’avant-garde du combat des réformes que connaît le Maroc aujourd’hui.  L’USFP  est fier de son combat pour la démocratie qui est palpable dans la vie quotidienne.   Notre parti a pensé aux réformes bien avant les événements  du Printemps arabe. Nous avons  eu le courage de dire à qui de droit que le pays allait mal. C’est loin d’être insignifiant. On a su dire qu’il y a une crise de confiance dans la politique alors que tout le monde trouvait que tout allait bien. Nous avons aussi noté dans notre mémorandum que si le pays allait mal, c’est parce qu’il y avait des problèmes de gouvernance, de répartition des pouvoirs, de monopoles et de décisions économiques. Ainsi, on a posé les jalons de la politique et par là les règles du jeu. C’est une situation inacceptable après 55 ans  d’Indépendance.

Avez-vous remarqué des irrégularités lors de votre campagne ?

Il est certain que l’argent sale ainsi que les méthodes déloyales sont toujours en vigueur. A Mohammédia et avant même le lancement de la campagne officielle, les prévaricateurs et les dépravateurs politiques ont annoncé la couleur au vu et au su de tout le monde. Mais il faut dire aussi que les citoyens ne sont pas dupes. On ne peut sous-estimer notre peuple. Ils connaissent ces gens. Leurs ambitions et leurs visées servent uniquement leurs intérêts personnels. Au cours de cette campagne on a relevé plusieurs violations de la loi et du Code des élections ; cependant, et c’est là que le bât blesse, les autorités compétentes ont une attitude d’indifférence totale. Pour édifier une démocratie, chacun doit assumer ses responsabilités. Je crois également que le timing choisi pour ces élections dans une période post-vacances et après la fête ainsi que le climat ont eu un impact sur le déroulement de la campagne.

A quelles alliances vous vous attendez ?

En ce qui concerne l’USFP, ses alliances sont connues au sein de la Koutla mais nous sommes également ouverts à toute coalition avec les partis de la famille de la gauche. L’important maintenant, c’est de convaincre les Marocains d’aller voter massivement.


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