
Eddy Merckx qui fêtera ses 80 ans le 17 juin possède un palmarès à ce jour inégalé qui cache une carrière romanesque faite de nombreux coups d'éclat mais jalonnée aussi de coups durs et de drames.
"Dans les années 60-70, la Belgique est secouée par des conflits linguistiques à leur paroxysme qui s'ajoutent à la crise économique. Dans ce contexte, Eddy Merckx rassure.
Les Belges pédalent avec lui", rappelle le journaliste de la RTBF, Rodrigo Beenkens.
Et les Belges pédalent plutôt bien. Mais ce pays de vélo attend un vainqueur du Tour de France depuis 1939 et Silver Maes. Le manque est comblé le 20 juillet 1969, le jour même des premiers pas de Neil Armstrong sur la lune.
Une Grande Boucle que Merckx avait bien failli ne pas courir. Sur le Tour d'Italie, le 1er juin 1969, il est contrôlé positif à la Fencanfamina, un stimulant. Il s'effondre en larmes face aux caméras, crie à l'injustice, au coup monté. Au point que des tensions diplomatiques apparaissent entre la Belgique et l'Italie.
Au total, le Cannibale (célèbre surnom qui lui aurait été donné par la fille d'un équipier) a signé 525 succès, notamment cinq Tour de France, cinq Giro d'Italie et trois championnats du monde.
Il a aussi détenu durant 28 ans le record du monde de l'heure et remporté les cinq monuments du cyclisme: Milan-San Remo, le Tour des Flandres, Paris-Roubaix, Liège-Bastogne-Liège et le Tour de Lombardie.
Seuls ses compatriotes Rik Van Looy et Roger De Vlaeminck ont réussi pareille performance. Un objectif que poursuit aujourd'hui le Slovène Tadej Pogacar, parfois présenté comme le successeur de Merckx.
Mais ce palmarès inégalé, voire inégalable, cache aussi une tragédie: la chute de Blois en France, le 9 septembre 1969. Lors d'une épreuve sur piste derrière derny, son entraîneur Fernand Wambst perd le contrôle de la moto qui aspire Merckx dans son sillage.
Wambst décède sur le coup. Entraîné dans sa chute le coureur demeure inconscient durant 40 minutes et se relève avec de graves blessures, notamment une fracture qui l'obligera à poursuivre sa carrière diminué par un déplacement du bassin et une position désormais asymétrique sur le vélo.
La carrière du Belge est aussi marquée par l'animosité que suscitent ses nombreux succès. Merckx gagne beaucoup (une course sur trois en moyenne). Pour certains, il gagne trop.
"Son seul tort est de ne pas être Français", juge Luc Varenne, journaliste belge face à la lassitude qui gagne les médias de l'Hexagone.
Le 11 juillet 1975, dans l'ascension du Puy de Dôme, Merckx en jaune et en quête d'un sixième Tour reçoit un coup de poing au foie, venu d'un spectateur français, Nello Breton, qui écopera d'une peine de prison avec sursis.
Le lendemain, Merckx est victime d'une défaillance qui profite à Bernard Thévenet, vainqueur de sa première Grande Boucle quelques jours plus tard.
Si le Français a été le premier à priver la roi Merckx d'une victoire "à la pédale" sur le Tour, c'est surtout la rivalité entre le Belge et l'Espagnol Luis Ocana qui a agité les foules lors des Tours 1971 et 1972 d'anthologie, remportés par la Belge après des combats épiques qui ont aussi fait la légende du Cannibale.
Dans les années 60-70, la Belgique est secouée par des conflits linguistiques à leur paroxysme qui s'ajoutent à la crise économique. Dans ce contexte, Eddy Merckx rassure. Les Belges pédalent avec luiQuarante-sept ans après ses derniers coups de pédales en compétition (en 1978, après 14 ans au plus haut niveau), le Bruxellois demeure une icône au plat pays où il porte le titre de Baron en tant que "meilleur ambassadeur de la Belgique à travers le monde", selon le Roi Albert II qui lui a attribué cette distinction en 1996.
"Dans les années 60-70, la Belgique est secouée par des conflits linguistiques à leur paroxysme qui s'ajoutent à la crise économique. Dans ce contexte, Eddy Merckx rassure.
Les Belges pédalent avec lui", rappelle le journaliste de la RTBF, Rodrigo Beenkens.
Et les Belges pédalent plutôt bien. Mais ce pays de vélo attend un vainqueur du Tour de France depuis 1939 et Silver Maes. Le manque est comblé le 20 juillet 1969, le jour même des premiers pas de Neil Armstrong sur la lune.
Une Grande Boucle que Merckx avait bien failli ne pas courir. Sur le Tour d'Italie, le 1er juin 1969, il est contrôlé positif à la Fencanfamina, un stimulant. Il s'effondre en larmes face aux caméras, crie à l'injustice, au coup monté. Au point que des tensions diplomatiques apparaissent entre la Belgique et l'Italie.
Au total, le Cannibale (célèbre surnom qui lui aurait été donné par la fille d'un équipier) a signé 525 succès, notamment cinq Tour de France, cinq Giro d'Italie et trois championnats du mondeDevant les nombreux doutes entourant la procédure, l'Union cycliste internationale (UCI) lève rapidement la suspension, permettant à Merckx, plus déterminé que jamais, de participer au Tour et de construire sa légende.
Au total, le Cannibale (célèbre surnom qui lui aurait été donné par la fille d'un équipier) a signé 525 succès, notamment cinq Tour de France, cinq Giro d'Italie et trois championnats du monde.
Il a aussi détenu durant 28 ans le record du monde de l'heure et remporté les cinq monuments du cyclisme: Milan-San Remo, le Tour des Flandres, Paris-Roubaix, Liège-Bastogne-Liège et le Tour de Lombardie.
Seuls ses compatriotes Rik Van Looy et Roger De Vlaeminck ont réussi pareille performance. Un objectif que poursuit aujourd'hui le Slovène Tadej Pogacar, parfois présenté comme le successeur de Merckx.
Mais ce palmarès inégalé, voire inégalable, cache aussi une tragédie: la chute de Blois en France, le 9 septembre 1969. Lors d'une épreuve sur piste derrière derny, son entraîneur Fernand Wambst perd le contrôle de la moto qui aspire Merckx dans son sillage.
Wambst décède sur le coup. Entraîné dans sa chute le coureur demeure inconscient durant 40 minutes et se relève avec de graves blessures, notamment une fracture qui l'obligera à poursuivre sa carrière diminué par un déplacement du bassin et une position désormais asymétrique sur le vélo.
La carrière du Belge est aussi marquée par l'animosité que suscitent ses nombreux succès. Merckx gagne beaucoup (une course sur trois en moyenne). Pour certains, il gagne trop.
"Son seul tort est de ne pas être Français", juge Luc Varenne, journaliste belge face à la lassitude qui gagne les médias de l'Hexagone.
Le 11 juillet 1975, dans l'ascension du Puy de Dôme, Merckx en jaune et en quête d'un sixième Tour reçoit un coup de poing au foie, venu d'un spectateur français, Nello Breton, qui écopera d'une peine de prison avec sursis.
Le lendemain, Merckx est victime d'une défaillance qui profite à Bernard Thévenet, vainqueur de sa première Grande Boucle quelques jours plus tard.
Si le Français a été le premier à priver la roi Merckx d'une victoire "à la pédale" sur le Tour, c'est surtout la rivalité entre le Belge et l'Espagnol Luis Ocana qui a agité les foules lors des Tours 1971 et 1972 d'anthologie, remportés par la Belge après des combats épiques qui ont aussi fait la légende du Cannibale.