Le dernier travailleur à avoir rendu l’âme alors qu’il s’acquittait de son devoir est un jeune maçon de la ville de Tanger. Il a trouvé la mort hier matin, sur un chantier de construction, alors qu’il était en train de creuser ce qui allait servir de fondation à une bâtisse et que l’une des parois du fossé a cédé pour l’ensevelir à six mètres de profondeur.
Le hic, c’est qu’il est de tradition chez les promoteurs immobiliers de ne jamais effectuer les études de sol nécessaires au creusement des fondations. Un surcoût qu’ils estiment inutile, ne serait-ce qu’à cause du fait qu’il réduit légèrement leurs profits.
Concernant le sinistre de Tanger, il convient de rappeler que le sol présentait toutes les caractéristiques de dangerosité puisque, d’après nombre de sources concordantes, il serait constitué d’éléments dont la stabilité fait défaut et présente des risques que les professionnels ne doivent généralement prendre que moyennant plusieurs précautions.
Hélas, en général, presque personne ne les prend. Il suffit de voir les acrobaties que les maçons font sur les chantiers pour arriver à les mener à bon port pour s’en convaincre. Au péril de leur vie et au bénéfice de leurs employeurs. Mais jusqu’à quand ?