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Du 20 au 31 mai : Casablanca capitale de l’eau

Mardi 19 Mai 2009

L’eau sur toutes les lèvres. A l’horizon 2012, le Maroc aura besoin de plus de 804 M m3 pour satisfaire sa demande croissante en matière d’eau. La problématique de l’eau est donc de taille et mérite réflexions et débats. Ainsi la capitale économique du Royaume abritera deux évènements de grande envergure dans moins d’une semaine autour de la question de l’eau. Il s’agit d’une part, de la première édition du Salon international de l’eau « Eau Expo et Forum de l’Eau» du 20 au 24 mai 2009. De l’autre, la deuxième édition du «Festival africain sur l’écologie et le développement durable en Afrique», qui  se tiendra du 27 au 31 mai 2009 à la forêt de Bouskoura (Casablanca) sous le thème : « L’eau c’est la vie.».
La première manifestation, organisée par  l’Association marocaine de l’eau potable et d’assainissement (AMEPA), sera une occasion de rencontre des industriels, experts et opérateurs mondiaux du secteur de l’eau. Plus de 10 pays  de trois continents seront présents dont, notamment, la Belgique, les Pays-Bas, la France, les Emirats Arabes Unis, le Cameroun, la Turquie et la Tunisie.
Durant trois jours d’exposition, l’eau sera représentée sous toutes ses formes à travers des conférences et des débats, des forums scientifiques et  tables rondes qui porteront principalement sur les thèmes de l’eau et l’environnement, l’eau et la technologie et l’eau et la santé.
Les ressources hydrauliques mobilisables de notre pays sont estimées à 21 milliards de m3; soit 16 milliards de m3 d’eau de surface et 5 d’eaux souterraines. Face à la progression rapide des besoins, l'eau constitue  une ressource insuffisante. Pour cela, il faut intensifier les efforts pour optimiser les capacités de production via une utilisation efficiente et une amélioration de la qualité des ressources en eau. Selon les spécialistes, le Maroc  appartient aux zones semi-arides et arides malgré son potentiel actuel en eau relativement important. L’eau devient un enjeu économique de grande ampleur car elle  est à l’origine de la vie et de la civilisation. Malgré cela, l’homme n’a pas fait preuve d’assez de sagesse pour la préserver. La courbe de la mobilisation des eaux va pratiquement plafonner dès 2013, à un moment où la population va continuer d'augmenter, quoiqu’à un rythme moins rapide. La classification du Maroc et la croissance soutenue de la demande en eau sont à l’origine de l'insuffisance des ressources disponibles et de conflits en période de pénurie. Ceux qui monopolisent cette source seront sans aucun doute les maîtres du monde.
Pour les pays de la région Moyen-Orient et Afrique du Nord, le constat est très alarmant. A l'horizon 2050, ces pays auront beau avoir une diversité de paysages et de climats, mais auront  des difficultés à satisfaire les besoins de leurs populations en eau. Et, plus grave, la disponibilité de l'eau par habitant diminuera de moitié et aura de graves conséquences sur la nappe phréatique et les réseaux hydrauliques déjà limités.
Sur le plan international, l’UNESCO a prévu que dès 2020 le manque d’eau sera un problème mondial sérieux. Un tiers de la population fait déjà face à un manque d’eau et à sa faible qualité et un cinquième n’a pas accès à l’eau potable dont plus de 400 millions de personnes en Afrique. La consommation de l’eau a augmenté dix fois depuis le début du vingtième siècle, et beaucoup de régions atteignent les limites de leur approvisionnement. La population du monde va probablement augmenter de 45% d’ici 30 ans, tandis que depuis 4 milliards d’années, c’est toujours la même quantité d’eau douce qui circule sur terre. «L’or bleu» recouvre environ 70% de la surface terrestre. Elle représente plus de 70% de notre masse corporelle. Quantitativement, l’eau est de loin l’élément le plus important sur notre terre.
En raison de l’intérêt que manifestent tous les habitants du Maroc pour la question de l’eau, le Festival africain sur l’écologie, organisé par l’Association «Pour un Maroc Vert» l’a choisi comme thématique principale. Il  a pour objectif  la sensibilisation d’un large public quant aux enjeux environnementaux et la création d’une plateforme africaine annuelle regroupant les acteurs œuvrant dans le domaine de l’écologie et du développement durable. Après le succès du Forum professionnel de la première édition, une vingtaine de délégations africaines seront présentes cette année, accompagnées par les grands «ténors» internationaux de l’environnement.
Le premier Festival africain sur l’écologie et le développement durable sera une plateforme professionnelle annuelle, qui exposera les différentes problématiques et solutions envisagées pour une «Afrique durable».

Ahmed Hasnaoui

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