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Dans un entretien accordé à la MAP à l’occasion de la Semaine mondiale pour un bon usage des antimicrobiens, Mme Azim a souligné que le patient doit impérativement disposer d'une ordonnance pour obtenir l'antibiotique, insistant sur l'importance de faire de la sensibilisation une pratique quotidienne tout au long de l'année, en utilisant tous les canaux disponibles, qu'il s'agisse des médias, des sites électroniques ou des réseaux sociaux.
Le citoyen est habitué à se procurer l'antibiotique sans ordonnance, un "mauvais comportement" qui peut impliquer de nombreux dangers pour la santé du patient en raison d'une utilisation fréquente et sans consultation médicale, a-t-elle fait observer.
Par ailleurs, elle a relevé que les types d'infections bactériennes varient en acuité et en gravité, ajoutant que lorsque les antibiotiques sont utilisés de manière incorrecte sans consultation médicale, ils entraînent des effets secondaires graves, alors que parfois l'infection peut être virale et le patient n'a pas besoin nécessairement d'antibiotique.
Cette pratique courante dans la société, à travers laquelle le patient croit pouvoir s'auto-médicamenter pour économiser le coût d'une visite chez le médecin pour un diagnostic, constitue une aventure aux conséquences non calculées, a-t-elle soutenu.
L’utilisation de ce type de médicaments sans avis médical contribue à la résistance aux antibiotiques des bactéries qui causent la maladie, en plus de faire perdre au patient la possibilité d'utiliser des médicaments à la fois moins chers et efficaces, ce qui peut nécessiter, en cas de complications graves, le recours à des médicaments coûteux, a fait savoir Mme Azim, ajoutant que dans certains cas, la résistance aux antibiotiques peut entraîner la mort.
Elle a, de même, relevé que les citoyens recourent souvent à l'automédication, recommandent des médicaments à leurs amis ou voisins et n'hésitent pas à prendre des antibiotiques à la moindre douleur, se demandant comment certains pharmaciens puissent vendre tous types d'antibiotiques sans vérification des ordonnances. A cet égard, Mme. Azim a mis l’accent sur le rôle principal du pharmacien qui consiste à expliquer le bon usage de l'antibiotique selon la prescription du médecin traitant, notamment en fixant la façon, la durée et les doses précises de traitement.
La mission du pharmacien consiste également à donner des conseils en cas d'apparition d'effets indésirables, à alerter le médecin sur la nécessité d'arrêter momentanément le traitement et à l’informer immédiatement en cas d'effets indésirables graves tels que les douleurs articulaires, les troubles du rythme cardiaque, la fatigue extrême, les troubles gastriques, la diarrhée, les nausées, outre les allergies ou les éruptions cutanées, a-t-elle poursuivi.
En ce sens, elle a mis en exergue l'importance de mettre en évidence les dangers des antibiotiques et de faire de la sensibilisation une pratique quotidienne tout au long de l'année.
Outre l'impératif de disposer d'une ordonnance, l'effort de sensibilisation doit inclure, à titre d'exemple, la nécessité de se débarrasser en toute sécurité du reste du traitement antibiotique et de ne pas le conserver pour une utilisation ultérieure, a enchaîné la pharmacienne.
A cette occasion, elle a salué le chantier de généralisation de la couverture médicale et sociale à tous les Marocains, ce qui permettra aux citoyens d'accéder aux services de santé des secteurs public et privé, notamment la consultation d'un médecin privé ou d'un médecin de famille pour le diagnostic et l’obtention du médicament approprié, sur ordonnance.
Par Hanae Dakka (MAP)