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Les grands acteurs de la société civile ont déjà affiché leur volonté de boycotter ce rendez-vous. Une position qu’ils justifient par des manœuvres visant à brouiller les cartes concernant une question sensible et importante, mais aussi à réduire des décennies d’action civile en une représentation fictive, voire opaque. «Comment peut-on admettre une certaine efficacité au sein d’une commission qui a connu un dumping de représentants de secteurs gouvernementaux, de bureaux d’étude et de soi-disant experts, alors que les réseaux associatifs nationaux et régionaux ayant accumulé une grande expérience en la matière sont absents?», s’indigne un membre du Réseau associatif du développement des oasis du Sud (RADOSE). Il faut dire que le choix de Smail Alaoui, ex-secrétaire général du PPS comme personnalité publique à la tête de cette instance, ne pose pas problème en principe, vu le respect dont il jouit et sa crédibilité avérée. Mais la nomination du membre du secrétariat général du PJD, Abdelali Hamieddine, comme rapporteur de cette instance, attise davantage le feu. Outre le fait que cela dénote d’une volonté de contrôler le dialogue et ses résultats, l’homme en question est accusé d’être impliqué dans le dossier d’assassinat en 1993 à Fès de l’étudiant d’obédience de gauche Aït Ljid Benaissa. « Comment voulez-vous que le dialogue soit national et englobe toutes les composantes de la société civile alors son rapporteur est appelé à essuyer ses mains du sang d’un martyr dont nous commémorons ces derniers jours le 20ème anniversaire de son assassinat», indique Kacem Basti.
Par ailleurs, sur les 70 membres de la commission, l’on trouve uniquement une douzaine d’acteurs civils connus et reconnus. Ce qui constitue une véritable offense. Car parmi les personnes nommées, une grande partie n’a véritablement aucun profil associatif civique. C’est pour cela que Lahbib Choubani a choisi de brouiller les cartes et de les présenter en tant que simples acteurs associatifs, sans évoquer leurs organisations respectives. L’appel de Rabat qui compte actuellement plus de trois cents associations et réseaux associatifs disséminés sur le territoire national exhorte les acteurs à ne pas répondre à cette initiative. « Comment ose-t-on comparer et mettre dans le même moule l’Espace associatif, le Forum des alternatives Maroc, l’Association démocratique des femmes du Maroc, l’Espace libre, le Mouvement de la démocratie paritaire … avec des associations insignifiantes dont le seul mobile est leur appartenance à la mouvance politico-religieuse du ministre (Choubani) », indique Ahmed Dahmani, représentant du Mouvement alternatif citoyen (ALCI). Et, d’ajouter: «On devait au moins annoncer les membres par leurs organisations, pour ainsi déterminer le poids, le domaine et le territoire d’intervention de chaque membre et chaque organisation ». Et les détracteurs de Choubani de conclure que la dynamique civile et associative se situe plutôt dans l’espace périphérique (Maroc inutile) et non sur le traditionnel axe Rabat-Casablanca.