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Des pirates armés de lance-roquettes et d’armes automatiques ont attaqué un cargo battant pavillon américain, sans parvenir à monter à bord, a déclaré le propriétaire du navire mardi soir.
L’équipage du Liberty Sun est sain et sauf mais le bateau a subi des dégâts, selon un communiqué de la compagnie Liberty Maritime Corp. de Lake Success, dans l’Etat de New York.
Le navire a demandé immédiatement l’aide de la marine américaine, qui l’a placé sous escorte, a précisé l’armateur.
Le Liberty Sun, qui transporte des denrées à destination du port kényan de Mombasa, a appareillé à Houston, au Texas.
L’armée américaine a précisé que le bateau avait été attaqué mardi vers 15h30 GMT. “Le (contre-torpilleur) USS Baindbridge a reçu ordre de faire demi-tour pour venir en aide”, a indiqué un officier. Les pirates étaient déjà partis quand le bâtiment est arrivé, trois heures plus tard, a-t-il ajouté.
C’est la deuxième fois en une semaine qu’un navire battant pavillon américain est attaqué dans la région.
Dimanche, des tireurs d’élite du Bainbridge ont abattu trois pirates somaliens qui retenaient en otage, sur un canot de sauvetage, le capitaine d’un porte-conteneurs pris pour cible le mercredi précédent. Ce dernier a été libéré sain et sauf. Deux jours plus tôt, des commandos de marine français avaient libéré quatre des cinq Français, dont un enfant, retenus en otages sur un voilier, le Tanit, dans le golfe d’Aden. Le père de l’enfant a été tué dans cette action, de même que deux pirates, trois autres étant capturés.
Dans la nuit de lundi à mardi, profitant d’un clair de lune exceptionnel, des pirates se sont rendus maîtres de l’Irene E.M., un vraquier grec battant pavillon de Saint-Vincent et des Grenadines qui se rendait de Jordanie en Inde avec 22 marins philippins à bord, tous indemnes.
“Il n’y a eu que trois minutes entre l’alerte et la prise du navire”, a témoigné le commandant Alexandre Fernandes, de la force maritime de l’Otan patrouillant dans la zone.
Le jour venu, d’autres pirates armés circulant à bord de trois ou quatre embarcations rapides ont pris le contrôle d’un navire marchand de 5.000 tonnes battant pavillon togolais, le Sea Horse, à 143 km au large de la Somalie.
Un peu plus tard, une dizaine de flibustiers à bord de trois embarcations ont tiré à l’arme automatique et au lance-roquettes sur un navire libérien de 21.887 tonnes, le Safmarine Asia, au large de la Corne de l’Afrique. Le navire a pu leur échapper.
Après leurs derniers coups de main, les pirates basés dans des anciens villages de pêcheurs étalés tout au long des côtes somaliennes détiennent une vingtaine de navires et près de 300 otages, dont ils négocient libération contre de fortes rançons.
En dépit d’une forte présence navale internationale dans cette partie de l’océan Indien, l’une des plus fréquentées du monde par les navires marchands, les spécialistes ne s’attendent pas à une baisse de ces activités lucratives de piraterie tant que la situation en Somalie-même restera chaotique.
“La piraterie est bien plus complexe que n’importe quelle patrouille navale”, estime un spécialiste de ces questions, le professeur Peter Pham de l’université américaine de Madison.