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Rappelant que le rapport de l’Office européen de lutte antifraude (OLAF) de 2007 avait recommandé à la Commission européenne (CE) de prendre des mesures fortes pour faire cesser les détournements, il a affirmé que les mesures de contrôle adoptées par la CE pour mettre fin à ces détournements se sont avérées inefficaces. « Il serait utile de vérifier si les mesures que la Commission (européenne) dit avoir adopté, depuis lors, ont été appliquées et surtout si elles se révèlent efficaces ou non », a-t-il dit.
Il a souligné qu’« au regard du développement de l’armement du front », l’hypothèse de détournement par le Polisario de ces aides pour acquérir des équipements militaires « pourrait s’avérer exacte ». Et d’indiquer que l’OLAF a conclu que le détournement des aides humanitaires destinées aux camps de Tindouf permettait aux personnes impliquées dans ces opérations de s’enrichir.
Dans son rapport, l’OLAF indique, de façon catégorique que la principale cause du détournement provient du manque de recensement officiel du nombre de bénéficiaires de l’aide.
Il a précisé que ce recensement n’est pas uniquement une demande de l’OLAF mais également une revendication internationale, M.Rodrigues a en outre fait savoir que l’Algérie a instauré un prélèvement fiscal de 5% sur ces aides, tout en refusant de recenser la population de ces camps. Il a rappelé dans ce sens la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU de 2015 qui a appelé au recensement des habitants des camps de Tindouf.