Des vidéos sur internet illustrent le déversement d’eaux usées, issues de nombreux canaux d’assainissement
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En effet, lesdites vidéos illustrent le déversement d’eaux usées, issues de nombreux canaux d’assainissement vers l’Oued Merzeg, avant que ce dernier ne finisse son périple dans l’océan. Et si les images n’ont pas d’odeur, à la vue de la couleur acre de l’oued, il n’est pas difficile de se faire une idée olfactive sur les effluves écœurants et fétides qui en émanent.
La découverte des nombreux canaux d’assainissement construits sous le pont et visibles sur les vidéos, n’est que pur hasard. C’est grâce à la démolition et à la reconstruction d’un pont que ces derniers ont été dévoilés au grand jour. Même si, pour les habitants et autres habitués de la région, le danger sanitaire inhérent à une baignade dans la plage qui fait face au Oued Merzeg, est depuis de longues années un secret de Polichinelle, au même titre que les présumés coupables qui seraient derrière cette situation. Outre les pouvoirs publics qui ont longtemps ignoré cette tragédie environnementale, en inscrivant la plage sur la liste noire et puis basta, sans pour autant chercher des solutions ni de prévenir les citoyens par un signalement quelconque. Il est connu et convenu que ce sont bel et bien « les usines, projets immobiliers et les habitations, qui ont fait d’un lieu, jadis un havre de paix, de nos jours, un égout à ciel ouvert ». Un constat qui est à la base d’une pétition d’au moins 750 signatures, lancée par plusieurs habitants du littoral de Dar Bouazza, lesquels prévoient de la faire suivre aux autorités compétentes, dont la Fondation Mohammed VI pour l’Environnement, le Secrétariat d’Etat chargé du Développement durable et le wali du Grand Casablanca.
Il serait malhonnête de nier les avancées réalisées par ces institutions pour l’amélioration de la qualité sanitaire des plages. Ainsi, les eaux de bonne qualité pour la baignade, sont passées de 79 en 2002 à 165 en 2018. Mais le bémol se situe dans les sanctions conséquemment aux infractions. Dans le cas de la plage de l’Oued Merzeg, les fauteurs soupçonnés sont connus depuis belle lurette, et pourtant rien n’est fait concrètement. Par manque de preuve ? Peut-être. De courage ? Un peu aussi. Ce qui est sûr et certain, est que «la mer, qu'on voit danser, le long des golfes clairs, à des reflets d'argent » décrite par Julios Iglesias dans son fameux tube « la Mer » n’a rien à voir avec celle de l’Oued Merzeg. Et cela n’est pas près de s’arranger.