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Intervenant lors de la conférence "TOC Africa 2023", ces experts ont souligné la nécessité de ne pas investir uniquement dans les infrastructures portuaires, mais également dans les routes les reliant et les zones d'attraction économique des ports, afin que les régions puissent bénéficier du développement et des avantages du commerce international.
Lors d'un panel organisé sous le thème "financement et investissement dans le commerce maritime en Afrique: quels sont les défis prochains?", le directeur du business development chez A.P Moller Capital, Paul Gallie, a indiqué que le continent africain connait un déficit important en termes d’infrastructures indispensables au développement, notant que les dernières crises, notamment la crise sanitaire de la Covid-19 et la crise ukrainienne, ont fortement réduit les flux d’investissements dans ce domaine, rapporte la MAP.
Cependant, a-t-il poursuivi, ce déficit constitue également une opportunité d’investissement pour les industries maritimes dans un continent doté d’une population très jeune, ainsi qu’une croissance plus importante que dans les pays du Nord, offrant un retour sur investissement plus conséquent, relevant que certains ports du continent datent des années 60 et doivent être rénovés et implémentés de technologies plus récentes pour augmenter leur efficacité.
De son côté, le conseiller senior pour le Maroc d’African Infrastructure Investment Managers (AIIM), Yassine Benjelloun, a plaidé pour le renforcement de l'investissement dans les ports, mais également dans leurs zones d'attraction économique, à travers l'aménagement des routes et la production d’énergies renouvelables qui aideront à un développement plus important, ajoutant que cette diversification apporterait un meilleur retour sur investissement et un développement plus durable et plus conséquent dans les pays africains.
Ces investissements dans les infrastructures ne sont pas uniquement de l’apanage des banques de développement et des acteurs publics, a-t-il insisté, mais peuvent être ouverts à des investissements privés qui peuvent être plus rapides et plus efficaces que les investissements publics, qui nécessitent du temps à se mettre en place.
Quant au directeur d’Afrique et Atlantique au sein de Terminal Investment Limited (TIL), David El-Bez, il a indiqué que le développement d’un port dans le continent africain ne génère pas forcément un développement dans les territoires connectés à ces ports, appelant à un investissement plus diversifié capable d’atteindre ces zones reculées.
Ces investissements doivent également arborer une dimension plus sociale, avec la participation de la population locaale, soit à travers la création d’emplois ou à travers le développement des infrastructures, a-t-il précisé, soulignant que cette condition est nécessaire à la réussite d’un projet économique ou de développement d’un port.
Organisé par Tanger Med, en partenariat avec Informa et TOC Worldwide, cet événement a pour objectif de réunir les acteurs clés du secteur maritime et logistique en Afrique et dans le reste du monde, pour échanger et débattre de plusieurs sujets en relation avec les ports et les terminaux, qu'il s'agisse de connecter le monde grâce à une numérisation accélérée ou de stratégies vertes qui mèneront les futurs efforts de durabilité.
En plus d'un programme instructif sur deux jours, centré sur les sujets au cœur de la révolution portuaire africaine, TOC Africa propose également une exposition mettant en avant les dernières innovations en matière d'équipements portuaires, de machines et de technologie.