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Les Ombudsmans et les Médiateurs, des instances centrales garantissant aux enfants la jouissance de tous les droits fondamentaux
Des vidéos décrivant le drame ont vite fait d’envahir la Toile et dans l’attente d’une potentielle arrivée des éléments de la Protection civile, c’est évidemment la population solidaire, et plus particulièrement les jeunes de ce quartier délaissé, qui se sont empressés de sauver d’éventuelles victimes, ou même si cela prête à rire pour son côté absurde et inquiétant, les meubles. Du pur Kafka.
Ce fléau, in fine, est devenu par la force des choses et des effondrements un ‘’way of life’’ somme toute tout à fait banal dans notre décor national. Au regard des nombreux autres évènements tragiques de la sorte, de plus en plus fréquents et qui pour ainsi dire, se sont suivis en cascades ces derniers temps, la mobilisation de tous (autorités, médias, société civile…), pour une réaction d’urgence est désormais impérative avant qu’il ne soit trop tard. Elle se doit d’être citoyenne afin de permettre un minimum de décence à ces Marocains délaissés et abandonnés à eux-mêmes et dont on ne daigne le regard que pour un quelconque intérêt ou un ‘’m’as-tu vu’’ de circonstance quand généralement un tel drame se produit.
Des quartiers qui vivent pareilles calamités sont nombreux dans nos villes. Et si Casablanca tient la morbide vedette quant au nombre de ses victimes, Fès, Marrakech et d’autres villes ne sont pas épargnées et n’ont rien à lui envier. Curieusement, la pluralité de ces fréquences surgit dès lors que les conditions climatiques deviennent difficiles. Les fortes précipitations qui se sont abattues ces derniers jours seraient à l’origine des derniers effondrements et dont quelques-uns ont causé des pertes humaines.
Sans faire dans le misérabilisme, on peut dire qu’à l’image de la solidarité informelle régnante dans nos montagnes qui bénéficie (le mot est trop généreux) aux populations enclavées et qui n’obéit à aucune règle, si ce n’est celle de l’hiver, elle se doit d’être appliquée au petit peuple entassé dans les bas-fonds de nos villes dont l’habitat d’un pan d’une société méprisante d’un côté se développe, ô paradoxe, rapidement et trop luxueusement et, d’un autre les laissés-pour-compte qui, en attendant Godot, peuvent en crever.
En février 2016, un projet de loi sur les habitations menaçant ruine avait été pourtant adopté par la Chambre des représentants. Il visait, semble-t-il, à créer un fonds d'intégration urbaine, ainsi que le déploiement d'une agence nationale pour la rénovation urbaine et la réhabilitation des constructions menaçant ruine. Qu’en est-il de son application ? Oh mais c’est vrai ! Entre-temps, une certaine autorité de la tutelle concernée a été débarquée chemin faisant. ‘’A moula nouba’’ !