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Des changements... qui n'ont rien changé

Jeudi 24 Juin 2010

Des changements... qui n'ont rien changé
Avec six changements contre l'Afrique du Sud par rapport au dernier match et la mise à l'écart d'Evra, Raymond Domenech souhaitait compter ses soutiens après la fronde de dimanche, mais la France, vaincue sans gloire 2-1 par l'Afrique du Sud mardi et éliminée du Mondial, n'a pas relevé la tête.
La veille du match, le sélectionneur, tout en restant vague, avait livré quelques clés sur la composition de son équipe pour l'ultime rencontre du premier tour. Ne seraient alignés que ceux qui "seront en état physique et psychique de jouer", avait-il affirmé.
 Domenech a tenu parole en modifiant plus de la moitié de son onze de départ (entrées de Squillaci, Clichy, A. Diarra, Gourcuff, Gignac, Cissé) mais les évènements de ces derniers jours (exclusion d'Anelka après ses insultes contre le sélectionneur, grève de l'entraînement) avaient laissé trop de traces pour être évacués d'un coup de baguette magique.
 La purge avait pourtant été sévère, Evra, capitaine durant toute la préparation et les deux premiers matches, étant sacrifié pour avoir lancé le mouvement de solidarité envers Anelka et appelé à "éliminer le traître" à l'origine de l'affaire.
 Aveu d'échec. Pas de trace non plus au coup d'envoi de Malouda, proche de +Nico+ et dont les relations avec Domenech n'ont jamais été simples. Et que dire de Henry, meilleur buteur de l'histoire des Bleus (51 buts), qui a dû encore suivre le début de match depuis le banc de touche. Le Guyanais (46e), pourtant le meilleur Bleu durant cette Coupe du monde désastreuse, et +Titi+ (55e) n'ont fait leur apparition qu'en cours de partie alors que le mal était déjà fait. Encore un aveu d'échec pour Domenech, obligé de s'en remettre à deux leaders du vestiaire, forcément cautions du boycott de dimanche.
Cette équipe de France +new look+, bâtie de bric et de broc, n'a ainsi pas fait illusion très longtemps. Au bout de 20 minutes et après le but de Khumalo, consécutif à une sortie manquée de Lloris, le match était déjà plié et il était difficile d'imaginer comment cette formation allait pouvoir réagir à cet énième coup sur la tête. Ce match a également été un nouveau calvaire pour Gourcuff. Le Bordelais, isolé durant toute la compétition par le reste du groupe, a profité des innombrables modifications pour récupérer son poste de meneur de jeu. Mais le carton rouge extrêmement sévère brandi par l'arbitre Oscar Ruiz, pour un coup de coude (26e), a définitivement ruiné son tournoi. Finalement, l'unique but des Bleus durant cette Coupe du monde est venu des pieds de Ribéry, l'un des agitateurs du vestiaire, et de Malouda (70e). Encore un pied de nez à Domenech.

Malouda: "Il faut plus d'échanges"
 
Le milieu de terrain Florent Malouda a estimé, après l'élimination de l'équipe de France du Mondial, qu'"il y a eu une perte de contrôle de tout le monde" et que pour reconstruire "il faut plus d'échanges", dans une interview publiée mercredi dans le quotidien Le Parisien.
"Dans ce groupe il n'y a pas de voyous. Ce sont des joueurs qui ont été mis sous tension et qui ont réagi. La réaction a peut-être été mauvaise", explique le joueur de Chelsea en évoquant le psychodrame de dimanche lorsque les Bleus ont refusé de s'entraîner.
Et de préciser: "C'est une réaction par rapport à ce qui s'est passé avec Nico (Anelka, qui a été exclu). On a eu l'impression qu'on déplaçait la responsabilité d'un échec sur lui. (...) Les mots qui lui sont attribués sont faux".
Malouda ajoute qu'il veut continuer en équipe de France. "Moi, je continue (...) On a la responsabilité de reconstruire ce qu'on a détruit. Il faut changer beaucoup de choses et les régler en interne par un dialogue avec l'entraîneur qui arrive. Il faut plus d'échanges".

Abidal: "Les quatre vérités vont être dites"

Eric Abidal annonce que "les quatre vérités vont être dites" sur le comportement des joueurs de l'équipe de France, dans un long entretien daté de Bloemfontein (Afrique du Sud) publié mercredi par le quotidien sportif l'Equipe. Revenant sur le refus de s'entraîner des Bleus dimanche, le défenseur de l'équipe de France reconnaît que "ce week-end on n'a pas fait les bons choix. On aurait pu réagir différemment après l'exclusion de Nico (Anelka). Le groupe était mécontent et l'a montré".
Adidal révèle également qu'alors que l'équipe était dans le bus en attendant que son communiqué soit lu à la presse, le capitaine Patrice Evra "a dit que si certains voulaient descendre du bus, il n'était pas trop tard. Tout le monde pouvait descendre. Personne n'est descendu, donc tout le monde était favorable".
"Ce sera une page difficile à tourner", reconnaît encore Abidal, avant de s'excuser auprès des supporteurs et des Français. "On n'a pas réussi à réaliser le parcours que tout le monde souhaitait. On peut avoir honte".


Libé

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