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Les professionnels et les responsables gouvernementaux se réuniront en conclave dans la cité ismaïlienne pour débattre notamment de l’état d’avancement du Plan Maroc vert, lancé en 2008.
La régionalisation agricole et les critères de financement de l’agriculture dans le cadre du Plan vert figurent également parmi les points importants qui marqueront les débats lors de cette manifestation.
D’une importance cruciale, cette rencontre est de nature à traduire la dynamique que connaît actuellement le secteur de l’agriculture au Maroc, a précisé M. Akhenouch.
Les premières assises de l’agriculture avaient été marquées par le lancement du Plan Maroc vert, une stratégie élaborée dans une logique de développement intégré visant à définir les contours d’une nouvelle vision de l’agriculture.
Selon ses concepteurs, le Plan Maroc vert aura sans doute des répercussions positives sur l’économie nationale ainsi que sur le marché de l’emploi en ce sens que cette stratégie cible un million d’entreprises agricoles et va générer un produit intérieur supplémentaire de 70 à 100 milliards de dh.
Ce plan de relance a pour but d’impulser une nouvelle dynamique d’investissement au niveau national d’une valeur de 10 milliards de dh annuellement, comme il devra conforter les efforts déployés dans le cadre de l’Initiative nationale pour le développement humain, surtout en milieu rural.
De surcroît, la 4ème édition du SIAM se tiendra dans une conjoncture favorable marquée notamment par une bonne année agricole et l’entrée en application du “Plan Maroc Vert”.
Le commissaire du salon, Jaouad Chami, a fait savoir que plus de 620 exposants venant de 20 pays et 750.000 visiteurs sont attendus lors de cette édition, qui a “fait de grands pas en avant en matière d’organisation”.
Après avoir souligné l’importance de cet événement pour l’agriculture marocaine, il a indiqué que ce forum international gagne également en termes de qualité.
Le salon comptera 9 pôles dédiés aux 16 régions du Royaume, à la production agricole et agro-industrielle, à l’élevage, aux machines agricoles, à l’agrofourniture, à l’environnement, à la valorisation des produits du terroir, aux sponsors et institutionnels et à l’international, a-t-il poursuivi.
Cette année, le salon verra l’organisation d’une série de conférences et de tables rondes scientifiques qui s’ajouteront aux rencontres d’information et de sensibilisation programmées par le ministère au profit des agriculteurs.
Côté animation, les organisateurs ont prévu des programmes élaborés par les régions qui offriront aux visiteurs l’occasion de découvrir les richesses dont regorge le Royaume.
Auparavant, le ministre et les membres du conseil d’administration du SIAM se sont enquis des préparatifs et de l’état d’avancement de l’installation des stands du Salon.
Au-delà de l’organisation, le défi majeur porte sur l’évaluation. Il est temps d’examiner les retombées réelles de la nouvelle stratégie agricole, non sur les grands propriétaires terriens et investisseurs mais plutôt sur le quotidien et les conditions de vie des petits fellahs.
Cette donne est d’une extrême importance d’autant plus que l’agriculture peut et doit être le principal moteur de croissance de l’économie nationale. Elle doit profiter à tous à travers une stratégie différenciée, adaptée à chaque type d’acteur.
La stratégie annoncée doit s’adresser à l’ensemble des acteurs dans leur diversité et leurs contraintes socio-économiques propres. Toutefois, le Maroc se doit, au préalable, de traiter le problème de fond de l’agriculture: la faiblesse du tissu des acteurs, autour de modèles d’organisation innovants, en suivant des exemples qui ont fait leurs preuves à l’international et au Maroc comme « l’agrégation » en cours d’expérimentation mais dont les résultats sont peu encourageants. En outre, au centre de l’équation se trouve l’acte d’investissement privé qui a monopolisé l’investissement public, ne serait-ce qu’à travers la mobilisation du foncier agricole (Terres de Sodea/Sogeta à des prix dérisoires).
Il est vrai que la compétitivité et l’amélioration de l’offre d’exportation nécessitent une nouvelle vague d’investissements massive (10 milliards de dh/an). Toutefois, la modernisation du secteur demeure largement conditionnée par la mise sur pied de projets d’agrégations gagnant-gagnant et le développement d’une offre adaptée et bénéficiant aussi bien aux grands exploitants qu’aux petits fellahs qui dépendent encore de leur culture vivrière.
Tout cela doit être entrepris en ayant à l’esprit que toutes les filières agricoles se valent au Maroc. Il s’agit de donner aux acteurs le maximum de chances de réussir cette mutation.