Des fonctionnaires, des éléments des différents corps de sécurité, des agents d’autorité… s’y trouvent impliqués, faisant partie de tout un réseau. Des élus aussi. Un comble !
Ne sont-ce pas ces derniers qui sont supposés être issus de la seule volonté populaire ? Ne doivent-ils pas être là pour essayer de traduire au mieux les attentes des électeurs ?
D’autres critères, d’autres « valeurs » semblent, par contre, déterminer les rapports entre les deux parties. Fermer les yeux sur les irrégularités et les dépassements, garantirait, à ce qu’il paraît, des voix en plus L’opération est faussée au départ. Et même le processus démocratique se trouve ainsi vidé de son sens.
En plus de quelques-uns de ses agents, fonctionnaires ou cadres, convaincus de triche ou de mystification, le ministère de l’Intérieur trouve le temps de regarder justement du côté des élus. Le communiqué dont il vient de se fendre serait même empreint d’une bonne dose de fierté. N’a-t-il pas épinglé, comme il se fait un malin plaisir de le crier à travers les ondes, pas moins de vingt-trois élus du peuple qu’il a si délicatement déchus en attendant d’en faire de même, de trois présidents de commune ?
Voilà donc un ministère qui se saisit à bras-le-corps de ses responsabilités et qui n’hésite pas à les concrétiser et puis à en informer l’opinion publique. C’est pas beau tout ça !
« C’est pour la bonne gouvernance » qu’il le fait. C’est « pour la moralisation de la vie publique ». Le monde à l’envers, quoi ! C’est ce même ministère qui a corrompu pendant de longues décennies la vie publique nationale, en confectionnant des « élus », voire des partis sur mesure qui part maintenant à la rescousse de cette même vie publique. On aura tout vu !