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Ainsi, dans ce rapport, la DEPF explique que pour l’année 2014, les comptes nationaux, selon la nouvelle base 2007, ont fait ressortir une croissance du PIB, aux prix de l’année précédente, de 2,4%, soit un niveau de progression largement inférieur au potentiel de croissance de l’économie nationale. «La lecture des résultats des comptes nationaux montre que les composants «impôts sur les produits nets des subventions» ont contribué d’une manière significative à la croissance du PIB réel de 49% (ou 1,2 point). Le secteur agricole a, en revanche, contribué négativement à la croissance réelle de -13% (ou 0,3 point), contrebalancée par la contribution positive des activités non agricoles d’environ 65%(1,6 point)», a-t-on fait savoir notant que sur le plan de la demande, les principaux résultats qui se dégagent des nouveaux comptes pour l’année 2014 révèlent une baisse pour la deuxième année successive de la FBCF de -1,5% en 2013 et de -0,4% en 2014. Sa contribution, poursuit-on, est passée de -0,5 point en 2013 à -0,1 point en 2014. Et d’ajouter que la baisse de la FBCF s’est accompagnée d’un processus de déstockage comme en atteste la contribution négative de la composante « variation des stocks », de -1 point après +2,3 points en 2013. «En pourcentage du PIB, la variation des stocks a atteint 2,8% après 4,4% en 2013», a-t-on signalé de même source avant de relever qu’en parallèle, les exportations de biens et services sont le principal contributeur à la croissance du PIB réel avec un apport de 2,1 points, devançant, ainsi, les dépenses de consommation finale des ménages (1,9 point).
Pour ce qui est de l’année 2015, la DEPF fait savoir que l’économie nationale devrait enregistrer un net rebond de sa croissance pour s’établir autour de 5% soulevant que l’écart de prévision par rapport aux autres organismes provient, essentiellement, de la composante «impôts sur les produits nets de subventions» dont le ministère de l’Economie et des Finances est le principal pourvoyeur d’information. Et de préciser que cette rubrique, représentant 10% du PIB en 2014, devrait croître, en volume, de 15,6% selon le MEF et s’explique notamment par la baisse des subventions sur les produits en volume de 34% en 2015 ainsi que la progression des impôts et taxes sur les produits en volume de 3,2% après 2,9% en 2014, en lien avec le bon comportement de la consommation des ménages (4,1% après 3,3% en 2014), atténué, toutefois, par l’évolution modérée de la FBCF (0,5% après -0,4% en 2014) et des importations des biens (0,1% après 2% en 2014). Il est à signaler, en outre, que les résultats des comptes nationaux trimestriels ont fait ressortir une hausse de 13% durant le premier trimestre de l’année 2015.
Concernant l’année 2016, l’on fait part du côté de la DEPF, d’un exercice qui intervient après une année 2015 particulière marquée par un record au niveau de la production céréalière estimée à 110 millions de quintaux en 2015, alors que pour l’année 2016 l’exercice de prévision table, comme à, sur une campagne agricole moyenne de 70 millions de quintaux. D’où, affirme-t-on, un repli automatique supposé de la valeur ajoutée agricole en attendant la disponibilité de données fiables sur la campagne agricole avec la nette progression des « impôts sur les produits nets de subventions » de 15,6% en 2015. Et sous l’hypothèse d’un maintien de la compensation à son niveau actuel, la même source indique qu’il faudra s’attendre à une nette décélération de cette composante en 2016 pour évoluer à un niveau proche de 4%. En revanche, d’un point de vue création de richesse stricto sensu, le rapport anticipe que l’année 2016 devrait confirmer l’orientation positive des métiers mondiaux du Maroc, le rétablissement progressif des secteurs qui ont connu un ralentissement au cours de ces dernières années, la consolidation de la demande intérieure, le redressement de la demande étrangère adressée au Maroc ainsi que les transferts des MRE, l’allégement du déficit commercial et la reconstitution des réserves de change. Et d’ajouter que la valeur ajoutée non agricole verrait son rythme de progression s’accélérer pour atteindre 3,4% après 2,7% en 2015, sous l’effet de la poursuite du redressement des activités secondaires qui devraient enregistrer une hausse de 3,1% après 2,5% en 2015, et le maintien de la croissance des activités tertiaires qui devraient progresser de 3,5% après 2,6% en 2015. La DEPF conclut ainsi que l’année 2016 pourrait apparaître, paradoxalement et à première vue, comme une année de repli par rapport aux performances de l’année 2015 alors même que les tendances de fond de l’économie nationale confirmant la transformation structurelle de son système productif conjuguée aux données de conjoncture de l’économie mondiale et à ses prévisions de croissance préjugent du contraire.