Ayant beaucoup perdu de son prestige d’antan, le cyclisme gadiri est au creux de la vague et la gestion rigoureuse et exemplaire des trois décennies passées n’est plus qu’un vieux souvenir. Mais, si celui-ci est aujourd’hui dans une mauvaise passe, la petite reine, elle, n’est pas morte pour autant dans le Souss.
En effet, cette région a toujours fourni de grands champions, à l’image du doyen du vélo soussi, Haj Abdallah Rami, et les cyclistes de sa génération, ainsi que tous les autres coureurs qui ont suivi leurs traces, et qui, malgré des moyens très limités et un éloignement géographique très pénalisant, ont tenu la dragée haute aux ténors du cyclisme européen et national des années cinquante,soixante,soixante-dix et quatre-vingts.
Donc, tel le phénix renaissant de ses cendres, le cyclisme gadiri se relèvera un jour ou l’autre et fera à nouveau parler de lui sur les routes et circuits nationaux, voire-même à l’étranger.
Si au cours de la saison 2010/2011 qui s’achève, les cyclistes gadiris n’ont pas glané de lauriers, une lueur d’espoir nous est venue de la paisible bourgade d’Oulad Berhil (province de Taroudant) située à 130 kilomètres à l’Est d’Agadir par la nationale n°10 qui mène d’Agadir à Bouarfa. C’est là qu’a été créé le club Al Moustakbal Oulad Berhil de cyclisme (AMBC) au début de la saison 2004/2005 par M’hammed Aït Mouis qui en est à la fois président et entraîneur (il est titulaire du diplôme d’entraîneur de l’UCI obtenu en 1988).
En parfait connaisseur du vélo, M’hammed Aït Mouis s’est fixé pour objectif de départ la pérennisation de son club. Car, s’il est parfois très facile de créer un club, le plus difficile, c’est de lui faire tenir la route, et partant assurer de bons résultats qui attirent les sponsors. La pratique du vélo de compétition coûte très cher, et en plus, au Maroc, tout le matériel est importé de l’étranger. Et aujourd’hui, sans vélos performants, et sans préparation de très haut niveau, on ne peut pas réaliser de bons résultats.
L’AMBC a donc choisi de former ses propres coureurs au lieu d’aller puiser ailleurs comme le font d’autres. Ce sont donc onze jeunes qui forment actuellement l’effectif de départ du club. Et déjà deux éléments se distinguent du lot. Il s’agit du junior Khalid Aït Mouis qui est sur les traces de son père et de Hicham Benouzza de la catégorie des moins de 23 ans.
Sur les seize courses nationales auxquelles ils ont participé cette année, ce qui est déjà en soit une vraie performance vu le peu de moyens dont dispose le club et l’éloignement géographique (Azrou,Tit Mellil, Kénitra, Khouribga, Sidi Slimane, Safi, Azilal, Ouezzane, Marrakech et Fès), Benouzza et Aït Mouis, qui ont été d’une grande régularité, ont enregistré d’excellents résultats puisqu’on on les trouve presque toujours dans les cinq premiers. Le 16 mai dernier, Khalid Aït Mouis a remporté une victoire à Khouribga, et son camarade, Hicham Benouzza,en a fait autant le 3 juillet à Casablanca. On peut y ajouter aussi la 11ème place de Bizouh à Khouribga le 16 mai aussi. Aux Championnats du Maroc 2010 disputés à Azilal, Hicham s’est classé 27ème au contre-la-montre et Khalid 4ème. A la course en ligne, Hicham a terminé 8ème et Khalid 3ème.
Khalid Aït Mouis ne pouvait passer inaperçu. Il a donc été appelé, avec dix-huit autres juniors, à intégrer le Centre de formation que la FRMC a ouvert récemment au vélodrome d’Anfa. Et il est fort à parier que Hicham Benouzza aurait fait partie de la sélection nationale des moins de 23 ans si celle-ci existait. Mais s’il persévère, il fera certainement parler de lui en catégorie Elite, le moment venu, peut-être même au Tour du Maroc.
Sur le plan financier, l’AMBC assurait difficilement parce qu’il ne pouvait compter que sur ses supporters berhilis et la subvention communale. Fort heureusement, il a trouvé auprès d’Abdelaziz Abehaj, opérateur économique local, une grande écoute et un soutien conséquent. Celui-ci n’a d’ailleurs pas été déçu puisque les résultats ont suivi.
Avec Mohamed Laâfissi, son ancien compagnon de route, M’hammed Aït Mouis a été le porte-drapeau du cyclisme soussi des années 70 à 80. D’abord sous les couleurs du VAA (Vélo de l’Avenir d’Agadir), puis du RCMA (Rajah Cercle Municipal d’Agadir) et enfin de l’ANSA (Association Najah Souss d’Agadir). Aït Mouis se rappelle encore que jeune débutant, il a eu la chance de côtoyer à l’époque l’entraîneur de l’équipe nationale juniors, l’Allemand Lutz dont il a beaucoup appris.
Le 28 mars prochain, Oulad Berhil sera le point de départ de la 4ème étape du Tour du Maroc cycliste 2011(170 km) qui reliera Oulad Berhil à Marrakech par le col mythique du Tizi N’Test (altitude 2092m) après 43 années d’absence. Il est à noter également que la cinquième étape reliera Marrakech à Ouarzazate par le Tizi N’Tichka (altitude 2260m).
En effet, cette région a toujours fourni de grands champions, à l’image du doyen du vélo soussi, Haj Abdallah Rami, et les cyclistes de sa génération, ainsi que tous les autres coureurs qui ont suivi leurs traces, et qui, malgré des moyens très limités et un éloignement géographique très pénalisant, ont tenu la dragée haute aux ténors du cyclisme européen et national des années cinquante,soixante,soixante-dix et quatre-vingts.
Donc, tel le phénix renaissant de ses cendres, le cyclisme gadiri se relèvera un jour ou l’autre et fera à nouveau parler de lui sur les routes et circuits nationaux, voire-même à l’étranger.
Si au cours de la saison 2010/2011 qui s’achève, les cyclistes gadiris n’ont pas glané de lauriers, une lueur d’espoir nous est venue de la paisible bourgade d’Oulad Berhil (province de Taroudant) située à 130 kilomètres à l’Est d’Agadir par la nationale n°10 qui mène d’Agadir à Bouarfa. C’est là qu’a été créé le club Al Moustakbal Oulad Berhil de cyclisme (AMBC) au début de la saison 2004/2005 par M’hammed Aït Mouis qui en est à la fois président et entraîneur (il est titulaire du diplôme d’entraîneur de l’UCI obtenu en 1988).
En parfait connaisseur du vélo, M’hammed Aït Mouis s’est fixé pour objectif de départ la pérennisation de son club. Car, s’il est parfois très facile de créer un club, le plus difficile, c’est de lui faire tenir la route, et partant assurer de bons résultats qui attirent les sponsors. La pratique du vélo de compétition coûte très cher, et en plus, au Maroc, tout le matériel est importé de l’étranger. Et aujourd’hui, sans vélos performants, et sans préparation de très haut niveau, on ne peut pas réaliser de bons résultats.
L’AMBC a donc choisi de former ses propres coureurs au lieu d’aller puiser ailleurs comme le font d’autres. Ce sont donc onze jeunes qui forment actuellement l’effectif de départ du club. Et déjà deux éléments se distinguent du lot. Il s’agit du junior Khalid Aït Mouis qui est sur les traces de son père et de Hicham Benouzza de la catégorie des moins de 23 ans.
Sur les seize courses nationales auxquelles ils ont participé cette année, ce qui est déjà en soit une vraie performance vu le peu de moyens dont dispose le club et l’éloignement géographique (Azrou,Tit Mellil, Kénitra, Khouribga, Sidi Slimane, Safi, Azilal, Ouezzane, Marrakech et Fès), Benouzza et Aït Mouis, qui ont été d’une grande régularité, ont enregistré d’excellents résultats puisqu’on on les trouve presque toujours dans les cinq premiers. Le 16 mai dernier, Khalid Aït Mouis a remporté une victoire à Khouribga, et son camarade, Hicham Benouzza,en a fait autant le 3 juillet à Casablanca. On peut y ajouter aussi la 11ème place de Bizouh à Khouribga le 16 mai aussi. Aux Championnats du Maroc 2010 disputés à Azilal, Hicham s’est classé 27ème au contre-la-montre et Khalid 4ème. A la course en ligne, Hicham a terminé 8ème et Khalid 3ème.
Khalid Aït Mouis ne pouvait passer inaperçu. Il a donc été appelé, avec dix-huit autres juniors, à intégrer le Centre de formation que la FRMC a ouvert récemment au vélodrome d’Anfa. Et il est fort à parier que Hicham Benouzza aurait fait partie de la sélection nationale des moins de 23 ans si celle-ci existait. Mais s’il persévère, il fera certainement parler de lui en catégorie Elite, le moment venu, peut-être même au Tour du Maroc.
Sur le plan financier, l’AMBC assurait difficilement parce qu’il ne pouvait compter que sur ses supporters berhilis et la subvention communale. Fort heureusement, il a trouvé auprès d’Abdelaziz Abehaj, opérateur économique local, une grande écoute et un soutien conséquent. Celui-ci n’a d’ailleurs pas été déçu puisque les résultats ont suivi.
Avec Mohamed Laâfissi, son ancien compagnon de route, M’hammed Aït Mouis a été le porte-drapeau du cyclisme soussi des années 70 à 80. D’abord sous les couleurs du VAA (Vélo de l’Avenir d’Agadir), puis du RCMA (Rajah Cercle Municipal d’Agadir) et enfin de l’ANSA (Association Najah Souss d’Agadir). Aït Mouis se rappelle encore que jeune débutant, il a eu la chance de côtoyer à l’époque l’entraîneur de l’équipe nationale juniors, l’Allemand Lutz dont il a beaucoup appris.
Le 28 mars prochain, Oulad Berhil sera le point de départ de la 4ème étape du Tour du Maroc cycliste 2011(170 km) qui reliera Oulad Berhil à Marrakech par le col mythique du Tizi N’Test (altitude 2092m) après 43 années d’absence. Il est à noter également que la cinquième étape reliera Marrakech à Ouarzazate par le Tizi N’Tichka (altitude 2260m).
Botola Pro D1 : L’élan victorieux de l’ASFAR stoppé à Agadir
