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Ainsi, la création de ce centre vise à écourter ou éviter l’hospitalisation à temps complet, faire participer activement le patient et ses proches dans le traitement, permettre au patient une réinsertion sociale et professionnelle et offrir un suivi des malades avec un large éventail thérapeutique. Cette structure devrait répondre à une demande pressante aussi bien de la part des patients que de leurs familles. Les malades mentaux étant perçus comme un fardeau, la tâche s’avère difficile pour leurs proches, car ils nécessitent une prise en charge médicale, psychologique et sociale. Pour ce faire, plusieurs activités thérapeutiques sont proposées au sein du CPJ dont des ateliers de lecture, peinture, cuisine, musique, relaxation, yoga et sport. Des activités médicales pour une prise en charge psychothérapeutique dans le cadre de thérapies cognitivo-comportementales en groupe et en individuel sont également proposées aux patients, dont notamment les groupes de parole, la remédiation cognitive, les techniques de l’affirmation de soi, de gestion de stress et de résolution des problèmes.
Toutefois cette initiative n’occultera aucunement la réalité cauchemardesque qui est celle des malades mentaux et qui est dénoncée par tous. Les chiffres sont très parlants et se passent de tout commentaire. Quand on ne dispose que de 320 psychiatres soit, en moyenne, un praticien pour 100.000 habitants, il ne faut s’étonner de rien! Les statistiques rapportées par une enquête du ministère de la Santé indiquent que près de la moitié des Marocains souffrent de troubles psychiques, 26,5% sont victimes de dépressions et plus de 200.000 personnes sont atteintes de bipolarité. Le Conseil national des droits de l’Homme s’est penché pour sa part sur la situation de ces malades et a dressé un état des lieux fort déplorable. Que de dysfonctionnements ! Le rapport déplore ainsi l’insuffisance et l’inadéquation des structures en termes de répartition géographique et d’équipements outre la non-conformité de ces structures aux normes et aux exigences de sécurité et de surveillance. Le personnel médical n’est pas en reste d’autant que les auteurs du rapport relèvent une grande pénurie à ce niveau et notamment un manque de certains profils.