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Pour en arriver à ces conclusions, les chercheurs ont analysé les réponses d'une série de questionnaires sur les consommations diététiques quotidiennes, remplir tous les six mois pendant les deux premières années par les 104.980 patients de l'étude. Après quoi, une moyenne fut établie en matière d’apports alimentaires des participants. Ces apports ont été considérés par les chercheurs comme habitudes alimentaires de références durant les huit années suivantes.
Ainsi, aussi bien sur la période que la population étudiée, les résultats ont fait état de 2.228 cas de cancer, dont 108 mortels et 739 du sein, soulignant de ce fait, l’association entre la hausse de 10% de la proportion d'aliments ultra-transformés dans l'alimentation et une augmentation édifiante de 12% du risque global de cancer et de 11% du risque de cancer du sein.
D’après l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), un établissement public à caractère scientifique et technologique français spécialisé dans la recherche médicale et mécène de l'étude, les "aliments ultra-transformés" désignent l’ensemble des produits alimentaires entièrement ou en partie composés de sucre, de matières grasses, mais encore de substances inhabituellement utilisées dans les préparations culinaires, à l’instar des huiles hydrogénées et des amidons modifiés, au même titre que les produits transformés avec ajout de conservateurs autres que le sel.
Par conséquent, sont visés les pains et brioches industriels, les barres chocolatées, les sodas et boissons sucrées aromatisées, les nuggets, les soupes instantanées et les plats tout prêts. Les chercheurs ont même précisé que "plus spécifiquement, les graisses et sauces ultra-transformées et les produits et boissons sucrées étaient associés à un risque accru de cancer globalement, et les produits sucrés ultra-transformés étaient associés à un risque de cancer du sein".
Au regard de ses éléments, il paraît évident que l’hypothèse de ces scientifiques pointe la qualité nutritionnelle généralement minime de ces produits, qui à leur sens, sont trop gras, trop caloriques et/ou trop salés. De la même manière, ils s’inquiètent de «la transformation des aliments et en particulier de leur cuisson qui produit des contaminants nouvellement formés".
Ceci dit, les auteurs de l’étude ont tenu à tempérer ces résultats, qui, selon eux, ne sont "qu'une première observation, laquelle mérite une exploration attentive et plus poussée", d’autant plus que le lien de cause à effet reste à démontrer. Puis dans un second temps, ils ont mentionné la grande différence entre corrélation et conséquences. Certes, l’étude parle d'association entre la consommation d'aliments ultra-transformés et le risque de cancer, néanmoins, elle ne dit en aucun cas que l’un est la cause de l’autre. Une importante distinction surtout qu’une partie de l'augmentation de risque de cancer observée est l’apanage d’une catégorie de fumeurs, moins instruits, avec moins d'antécédents familiaux de cancer et qui ne brillent pas par une grande activité physique.
En tout cas, si les résultats de ladite étude ne peuvent être incontestables, l'augmentation de la consommation d'aliments très caloriques riches en lipides est quant à elle parmi les principales causes de la progression de l'obésité, à l'origine de graves problèmes de santé publique, selon l'Organisation mondiale de la santé. C’est une information infaillible et de poids, sans mauvais jeux de mot.