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Prenant la parole à cette occasion, le ministre de l'Industrie, du Commerce et des Nouvelles technologies, Ahmed Réda Chami, a rappelé que bien que les banques marocaines aient été épargnées par la crise financière mondiale, le Maroc a été rattrapé par la récession globalisée qui s'est traduite par la baisse des recettes touristiques et des transferts des Marocains résidant à l'étranger ainsi que celle des exportations.
En revanche, a poursuivi le ministre, le Maroc dispose de "moteurs assez importants lui permettant de continuer" à renforcer sa compétitivité et à développer ses infrastructures quel que soit l'environnement. Il a, dans ce cadre, invité les entreprises françaises désireuses de renforcer leur part de marché à venir s'installer au Maroc d'où elles peuvent servir, à la fois, le marché local et le marché international.
Pour ce qui est du marché local, M. Chami a fait état d'une demande intérieure en forte croissance, précisant que le PIB par habitant est passé de 2.000 euros en 2000 à 3.000 euros en 2008, soit une croissance de 50 %.
S'agissant du marché international, le ministre a souligné que le Maroc, seul pays au monde à avoir signé des accords de libre-échange à la fois avec l'Union européenne (UE) et les Etats Unis, outre ceux conclus avec la Turquie et quatre pays arabo-méditerranéens, offre une importante plate-forme d'exportation pouvant desservir un marché de plus de 700 millions d'habitants.
Il a également évoqué le marché africain où plusieurs entreprises marocaines sont déjà implantées, ce qui pourrait donner l'occasion à des partenariats gagnant-gagnant avec leurs partenaires français intéressés par le continent.
Abondant dans le même sens, Jean-René Fourtou, président du Conseil de surveillance de Vivendi, groupe français leader mondial de la communication, s'est dit entièrement satisfait de l'investissement de son groupe dans Maroc Telecom, opérateur à travers lequel l'entreprise française a pu atteindre le marché africain.
Il a estimé, à cet égard, que le couple franco-marocain représente un "excellent vecteur de développement en Afrique", grâce à la fois au savoir-faire français et aux ressources humaines marocaines qui sont "internationalement compétitives".
Le même témoignage a été livré par Guy Moreau, président de BM Electronic Systems Maroc, qui a plaidé en faveur d'investissements qui permettent le transfert des technologies et non pas ceux qui cherchent à profiter d'une main-d'œuvre moins chère.
"S'engager au Maroc, c'est investir dans un partenariat fiable et de proximité", a-t-il lancé aux entrepreneurs français.
Pour sa part, le président de la Confédération générale des entreprises marocaines (CGEM), Mohamed Horani, qui a passé en revue les différentes mesures mises en œuvre par le patronat et le gouvernement marocains pour faire face à la crise, a indiqué que l'objectif a été de "profiter de cette conjoncture pour renforcer nos compétitivités". Résultat: les entreprises ont résisté à la crise et l'impact sur l'économie du pays a été minime, s'est-il félicité. "La crise est aussi une opportunité qu'il faut saisir pour développer la collaboration entre les PME des deux pays", à travers des partenariats dans des secteurs comme celui de l'énergie solaire, a-t-il dit, rappelant dans ce cadre le méga-projet solaire lancé par SM le Roi Mohammed VI récemment à Ouarzazate.
De son côté, Thierry Courtaigne, vice-président directeur général de MEDEF international (patronat français), a axé son intervention sur le besoin de financement des entreprises pour le développement, soulignant que "l'accès au financement des PME au Maroc est le meilleur par rapport à plusieurs pays du Sud de la Méditerranée".
Initiée par le Cercle d'amitié franco-marocain, avec le soutien de l'ambassade du Maroc en France et de la Chambre de commerce et d'industrie de Paris (CCIP), cette conférence a réuni d’éminentes personnalités du monde de l'entreprise et de la finance marocaine et française. Le thème a attiré une nombreuse assistance dont des opérateurs économiques et des banquiers français ainsi que des étudiants marocains des Grandes écoles parisiennes.