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Clôture du Festival de la chanson ghiwane de Kénitra : Le maâlem Mustapha Bakbou honoré


MAP
Vendredi 29 Juin 2012

La deuxième édition du Festival de la chanson ghiwane de Kénitra a pris fin, mardi, par une soirée dédiée à Mustapha Bakbou, maâlem gnaoui et un des membres du célèbre groupe Jil Jilala, pour lui rendre hommage pour sa contribution à la promotion du patrimoine culturel marocain.
Le festival, organisé par le groupe Lamkhaleb de Kénitra avec le soutien de plusieurs acteurs institutionnels et privés, a mis en exergue le parcours artistique de Bakbou particulièrement avec le groupe Jil Jilala, rendu célèbre dans les années 70 avec Nass El Ghiwane par un répertoire puisé dans le patrimoine culturel du Maroc profond et que la nouvelle génération fredonne encore à nos jours.
Au cours de cette soirée, Bakbou, qui a grandi dans une famille ganouie dont il a appris l'art de son père puis de son frère pour devenir ensuite maâlem gnaoui, a interprété des morceaux de cet art sous les applaudissements du nombreux public qui a envahi la grande salle de conférence de la municipalité.
Dans une déclaration à la MAP, Bakbou s'est dit fier de cet hommage que lui a rendu la ville de Kénitra et qui ne fera, a-t-il dit, que l'encourager davantage à contribuer à la promotion de la culture marocaine. Il a appelé la jeunesse à préserver le patrimoine ghiwane et à le perpétuer en puisant dans la culture marocaine ancestrale.
Bakbou qui vient de participer au Festival Gnaoua d'Essaouia, a indiqué que l'art ganoua a acquis une notoriété internationale grâce aux efforts des maâlems gnaouis pour le préserver et lui conférer une dimension qui dépasse les frontières du Royaume. Le Festival Gnaoua, a-t-il ajouté, est devenu un moyen de promotion des valeurs de la culture, de la solidarité et des droits de l'Homme.
Né en 1954 à Marrakech, Mustapha Bakbou a été initié à la musique gnaouie à l'âge de 12 ans par son père puis son frère. Il apprendra le métier en commençant avec les Krakebs (crotales), pour ensuite acquérir le titre de Maâlem en devenant maître de l'un des instruments typiques des gnaoua, le hajhouj. Sa maîtrise de l'art gnaoui va lui ouvrir les portes de l'Europe où il participa, en 1974, à une tournée de deux ans en Angleterre, en France, en Belgique et aux Pays-Bas.
Ce n'est qu'en 1984 qu'il va rejoindre le Jil Jilala. Il chantera avec ce groupe des titres inoubliables comme Laâyoune Ayniya, chemaâ, Achbik deket laqdar, Leklam Lemrassaâ, entre autres.
Parallèlement à sa participation avec Jil Jilala, il a créé son propre groupe gnaoua les Rja Fallah, avec qui il sera invité à plusieurs festivals internationaux dont celui d'Essaouira. Il s'est produit avec les plus grands noms du jazz et, en mai dernier, avec Carlos Santana lors du Festival Mawazine de Rabat.
La précédente édition du Festival de la chanson ghiwane, organisée en septembre 2010, avait fêté Allal Yaala, un des cinq membres fondateurs du groupe légendaire Nass El Ghiwane.
Les organisateurs souhaitent que ce festival se tienne chaque année pour contribuer à l'animation culturelle de la ville. "Notre ambition est d'arriver à faire de ce festival un rendez-vous culturel annuel", a déclaré à la MAP Hassan Haddouch, président de l'Association Lamkhaleb. "Nous manquons cruellement de moyens, mais nous n'allons pas baisser les bras", a-t-il ajouté.


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