Cinquante ans donc faits d’un engagement sans faille et de sacrifices ininterrompus. La volonté inébranlable de trancher avec un style d’encadrement et des méthodes d’action qui étaient loin de répondre aux aspirations des Marocains et du Maroc au lendemain de l’Indépendance.
La preuve sera tout de suite donnée, surtout que les militants authentiques ne pouvaient se permettre de se cantonner dans quelque structure figée et, somme toute, assez confortable. « L’option révolutionnaire » s’imposait, sauf que cela ne devait pas être du goût de certains « conformistes ». Il fallait lutter sur plus d’un front et continuer à militer sans relâche, consentant d’inestimables sacrifices. Comme de ce lourd tribut imposé à un parti qui opérait à l’encontre des intérêts de quelques puissants bourreaux de l’époque ou de ceux de quelques serviteurs à leur solde.
Entre autres militants, entre autres leaders, le parti perdra en cours de route, Mehdi Ben Barka et, ce presque dix ans plus tard Omar Benjelloun, tout aussi lâchement exécuté, quelques mois à peine, après le Congrès extraordinaire ayant conduit à la création de l’USFP. Omar aura vécu jusqu'à voir son rêve et celui des Ittihadis réalisé. Mehdi, n’aura pas été moins comblé.
La machine ne s’est pas arrêtée pour autant. De l’opposition, l’USFP optera pour une participation salvatrice (n’ayons pas peur des mots) et pour une gestion qui a donné ses preuves.
Le processus continue. Serait-il abusif de dire qu’il ne fait que commencer? C’est même le propre des grands partis, ceux issus du peuple et de la volonté populaire. Ils ne meurent jamais. Bien au contraire. Ils se renouvellent en permanence.
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