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Intervenant lors d’une conférence organisée par la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales-Rabat Agdal, sur le thème "Les relations France-Maroc : enjeux et perspectives", le diplomate français a exprimé la ferme volonté de son pays, portée au plus haut sommet de l’Etat, d’aller de l’avant dans son partenariat historique avec le Royaume.
Rappelant le contexte géopolitique dans lequel ces relations évoluent aujourd’hui, M. Lecourtier a souligné que les deux pays partagent "un destin commun" et sont appelés à relever ensemble les multiples défis de l’intégration économique, de la compétitivité et de la prospérité partagée.
"Nous sommes à un moment important de notre relation. Nous vivons aujourd’hui dans un monde qui a beaucoup changé et qui nous impose de redéfinir notre relation en prenant du champ et en regardant autour de nous pour relever ensemble les multiples défis qui sont devant nous", a fait observer l’ambassadeur français.
M. Lecourtier a insisté, à cet effet, sur la nécessité de "reconstruire" la relation France-Maroc autour de l’atout humain, la force des relations humaines, car "nous avons beaucoup de choses en partage".
Il s’est dit convaincu que dans le cadre de "la nouvelle mondialisation nous n’avons pas d’autre choix que de continuer à construire une communauté de destin. Je suis vraiment persuadé que pour l’Europe et pour la France en particulier, il n’y a pas d’autre option que de pouvoir construire autour du Maroc, avec la vision portée par Sa Majesté le Roi, cet ensemble euro-africain le plus intégré possible".
Pour réussir ce challenge, a-t-il expliqué, "nous devons convaincre au niveau européen qu’il est nécessaire pour nous de retrouver notre sud", faisant remarquer que l’Union européenne est aujourd’hui "obsédée" par son voisinage Est, alors qu’il y a des pays comme la France, dont le destin se joue au sud et qui sont stratégiquement liés à leurs partenaires du sud, à leur tête le Maroc.
La prospérité économique constitue cet autre volet sur lequel le futur des relations franco-marocaines devrait se construire, a noté le diplomate français, rappelant que "la compétitivité de la France repose aujourd’hui en grande partie sur ses investissements implantés au Maroc, non plus dans une logique de sous-traitance mais de cotraitance".
"Ce qu’offre le Maroc en termes d’infrastructures, de stabilité, de qualité des hommes et des femmes qui y vivent, du potentiel de ses ressources énergétiques et de proximité géographique est une équation gagnante. Et il y’en a pas d’autres aujourd’hui", s’est félicité l’ambassadeur français.
Il s’agit là d’une dynamique de relation porteuse de grands desseins qu’il faudra renforcer à l’avenir "pour le bonheur et la prospérité partagée de nos peuples", a-t-il ajouté.
Au début de cette conférence, le président de l’Université Mohammed V par intérim et doyen de la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de Rabat-Agdal, Farid El Bacha, a souligné que le Maroc et la France sont porteurs de valeurs universelles communes que les hommes du savoir sont appelés à promouvoir, notant que la promotion de ces valeurs "ne peut se faire sans l’ouverture, sans la rencontre avec l’autre".
Il a affirmé qu’au-delà de sa valeur académique et intellectuelle, cette conférence s’inscrit dans cette quête d’ouverture et de connaissance de l’autre.
Cette conférence inaugurale "Des jeudis diplomatiques", que compte poursuivre la Faculté dans le cadre de ses activités académiques, a connu la présence de nombreux étudiants, de chercheurs et d’universitaires.