Si pour certains, il y a pléthore d’employés au sein des collectivités locales, pour d’autres il n’y en a pas tellement puisqu’il existe au Maroc 16 régions, 12 préfectures, 49 provinces et 1496 communes dont 199 urbaines. Mais le problème ne se situe pas à ce niveau. Il a plutôt trait à la productivité et à l’efficacité de cette armada de commis qui exécutent des politiques étatiques où le sécuritaire a généralement prééminence sur toutes les autres préoccupations.
La question ne se serait jamais posée s’il s’agissait d’une administration professionnalisée, humaine, efficace, moderne, accessible, peu paperassière et «on line».
Elle se pose parce que notre administration territoriale qui n’est ni moderne, ni efficiente a, parfois perverti, sciemment ou non, le sens de l’Etat et du service public. De plus, les réformes actuellement initiées pour la mettre à niveau ne semblent pas avoir pour premières finalités le développement socio-économique, la transparence et l’éthique.
Bien sûr, le chemin à parcourir pour la mettre au diapason de ces incontournables nécessités est long et qu’il exige des mesures, certes graduelles, mais devant obligatoirement s’inscrire dans une démarche globale et cohérente visant à ancrer durablement dans les mœurs, les principes et les règles de la bonne gouvernance et la primauté de l’intérêt général sur les intérêts particuliers.