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A en croire un rapport du Centre interprofessionnel d'audimétrie MarocMétrie (2013), un enfant marocain de plus de 5 ans regarde la télévision pendant au moins 3 heures et 20 minutes par jour. 16 % des jeunes de moins de 12 ans possèdent un mobile et la moitié des jeunes Marocains sait utiliser un ordinateur. En sus, un peu moins de la moitié d’entre eux sont des internautes réguliers. Ces statistiques ont certainement évolué depuis. Et dans de grandes proportions.
Donc, dans ce contexte, les résultats préliminaires de l’étude menée par les Instituts nationaux américains de la santé (NIH), exposés au grand jour dans les programmes de la chaîne CBS, revêtent un intérêt particulier de ce côté-ci de l’Atlantique.
En examinant les cerveaux de 4.500 enfants, âgés de 9 et 10 ans, dans 21 centres de recherche aux Etats-Unis, le NIH était mû par la volonté de répondre à la question suivante : est-ce que la consommation intense de jeux vidéo, ainsi que le temps passé sur Internet avaient-ils une influence sur leur développement intellectuel, social, mais aussi sur leur santé?
Interrogé par le magazine d'information "60 Minutes", le docteur Gaya Dowling, une des initiatrices et responsables de cette étude menée à l'aide d'imagerie par résonance magnétique (IRM), a expliqué que «les premiers résultats montrent des "tracés différents" dans les cerveaux des enfants utilisant des smartphones, des tablettes et des jeux vidéo plus de 7 heures par jour ». En d’autres termes, l’IRM aurait révélé un amincissement prématuré du cortex, l'écorce cérébrale qui traite les informations envoyées au cerveau par les cinq sens. Or, le phénomène d’amenuisement du cortex serait considéré comme étant un processus de vieillissement, toujours selon le docteur Gaya Dowling. Néanmoins, cette dernière a nuancé quelque peu ses propos et résultats préliminaires, en avouant que la nocivité de ce symptôme n’était pas encore entièrement confirmée. En effet, les conclusions finales de l’étude, initiée par les Instituts nationaux américains de la santé, ne commenceront à être publiées, au compte-goutte, qu’à partir de janvier prochain.
Invitée également sur le plateau du même magazine d’information, le Dr Kara Bagot souligne le lien entre l’utilisation du smartphone et un effet addictif. Pour cette spécialiste en santé comportementale et psychiatrie, le temps passé devant un écran stimule forcément le dégagement de l'hormone du plaisir, la dopamine. Ce constat est la conséquence du scannage du cerveau d'adolescents au moment où ils consultent leur fil Instagram. De fait, Kara Bagot estime : « Il y a donc plus de chance qu'on agisse impulsivement et qu'on utilise les réseaux sociaux de façon compulsive que, par exemple, s'occuper de soi ». Ainsi, entre probable vieillissement du cerveau et un fort effet addictif, les parents devraient bien continuer à s’interposer entre leurs enfants et les différents écrans présents dans les maisons.