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A l’heure du tout numérique, des cinéastes s’échinent encore à créer et habiller de leurs mains des personnages en trois dimensions, et à les animer image par image dans des décors miniatures en dur à leur échelle. Cette technique qui remonte aux années 20, si elle reste rare, demeure constante et la préférée d’un Tim Burton qui l’a appliquée en concevant et produisant "L’Etrange Noël de Mr. Jack", puis réalisant "Les Noces funèbres" et "Frankenweenie".
C’est celle que pratiquent Kaspar Jancis et Riho Unt dans "Capitaine Morten et la reine des araignées", où un petit garçon qui rêve de partir pêcher avec son père à bord de son bateau se voit réduit par accident à la taille d’un insecte. Il s’abrite à bord de la maquette du navire qu'il a façonnée, en proie à mille aventures pour récupérer le trésor que recèlerait la nef de son papa…
La "stop motion" provoque un émerveillement visuel unique en raison de la texture "palpable", quasi charnelle, vivante, de l’animation au cinéma. Sa technique, qui pourrait paraître archaïque, garde une part de magie que les films numériques, malgré de belles réussites, ne peuvent atteindre en raison d’une froideur certaine de leur graphisme et matières.
"Capitaine Morten et la reine des araignées" joue de cette esthétique surannée dont Kaspar Jancis et Riho Unt tirent le meilleur parti. Jusque dans la conception des personnages, surtout les insectes, qui semblent sortis des albums et des films (aussi en stop motion) de Ferda la fourmi, qui remontent aux années 40.