Avant d’atteindre Gaza, Galloway aujourd’hui en mesure de se targuer d’avoir réussi à ouvrir ces frontières si stupidement cadenassées entre le Maroc et l’Algérie, le temps de passage du convoi.
Du côté d’Alger, on sait apparemment être souple par moments, faute d’être lucide.
Bouteflika et son équipe peuvent de leur côté, être fiers d’avoir dit «oui» à Galloway, mais qu’en est-il pour ce «non» qu’ils infligent encore et toujours à ces millions d’Algériens et de Marocains privés de libre circulation entre les deux pays et qu’ils s’entêtent à ignorer ?
L’attitude du président algérien n’est pas sans nous rappeler un autre chef d’Etat arabe, et surtout, le grand penseur arabe, Afif Lakhdar.
Mouammar Kaddafi avait réussi par quelques irrésistibles arguments sonnants et trébuchants, quelque chose comme à faire convertir le fameux président centrafricain Bokassa, à l’Islam. L’attrait des 50 millions de dollars était tellement irrésistible que, pour faire preuve de sa «bonne foi», le président centrafricain de l’époque a même accepté de se laisser circoncire.
La jolie réplique de Afif Lakhdar ne s’est pas fait attendre : le frère président libyen n’avait qu’à jeter un coup d’œil juste à côté, là où il y avait quelque 70 millions d’Egyptiens, tous circoncis. Ah, ce qu’ils auraient fait avec la cinquantaine de millions de billets verts !
Par ailleurs, les participants parmi les pays du Golfe au dernier Sommet de Doha ont eu « une petite » pensée pour la région. Ils ont surtout décidé de mettre le paquet pour la construction d’infrastructures, entre routes, autoroutes et voies ferrées… permettant d’assurer la liaison entre les pays arabes de la région, Maroc/Algérie en tête.
Bouteflika, et tout un staff à lui ont eu l’intelligence d’adhérer au projet. Ils ont vite fait de signer. Mais l’on ne peut s’empêcher de relever cette bien curieuse dualité dans les prises de position.
A quoi serviraient, au fait, toutes les routes du monde s’il y en a qui s’entêtent à vouloir boucher tous les accès ?