L’émission devait être diffusée, sur 2M, ce même lundi 6 avril aux alentours de 21 heures. La bande annonce, diffusée en fin de matinée de ce même jour, montre une silhouette –une femme selon toute vraisemblance- portant le «Niqab». La panoplie de la «Ninja» -l’expression a fait son apparition dans le lexique populaire qui désigne ainsi ces fantômes dans la ville- jusqu’au bout des mains gantées de noir.
Chez les dirigeants de la chaîne casablancaise, la décision est vite prise, sans l’once d’une hésitation. Cette émission ne sera pas diffusée lundi, quitte à faire faux bond au téléspectateur, quitte à ne pas respecter ses engagements avec le citoyen cathodique. Pas question de véhiculer à l’antenne une idéologie politique qui a très peu avoir avec ce que les citoyens de ce pays en partagent. La silhouette au Niqab, dont on ne devine que les yeux derrière le masque noir, ne doit sûrement pas être assimilée aux voilées de chez nous, qui portent le couvre-chef par conviction comme nos grands-mères le foulard et le «litham».
«L’khit labiad» a été déprogrammée. Et on ne s’en plaindra pas. Parce qu’il y a des principes, des valeurs qui ne sont pas négociables. 2M a fait un choix éditorial et non pas de la censure. Le seul hic dans l’histoire, c’est bien le fait que la direction des programmes dont relève cette émission qui tend plus à la poubelle qu’à l’utilité publique, aurait fait ce choix en amont, avant même que l’émission ne soit enregistrée.