Or, les choses sont éminemment sérieuses. La démocratie, certes, s’apparente, depuis sa genèse, au jeu ; car il y est question de règles à appliquer, comme il y est question de compétition et de compétiteurs. Cela remonte à l’agora grecque et au sénat romain. L’espace public emprunte beaucoup à l’arène avec la différence fondamentale que là où la scène opère un découpage entre les acteurs et le public assignant à chacun un rôle précis, le « jeu » politique n’a de sens que s’il réduit l’espace entre les acteurs et leur public ; avec le principe même qu’il y a en permanence un transfert des rôles : dans la démocratie, le public étant lui-même l’acteur essentiel ; le protagoniste vers qui tendent toutes les valeurs du récit démocratiques. Cette implication du récepteur suppose son activité et non une passivité qui se transforme en fatalité. Une activité citoyenne autour d’un projet, d’un programme…une intelligence du monde. Cette démarche est en fait permanente et constitue une des composantes de la vie de la cité (au sens fort, c’est-à-dire quelque chose de plus que la ville ou la communauté) ; elle connaît une recrudescence à l’occasion des campagnes électorales. Une campagne électorale est une séquence politique forte, du point de vue des militants de l’USFP, c’est l’occasion d’un échange autour d’une thématique, par exemple le thème proposé comme slogan à cette campagne socialiste, « Pour des communes crédibles ». L’objectif étant que le vote soit l’aboutissement d’un cheminement intellectuel sur la base d’un argumentaire explicite, clair et vérifiable. Chaque citoyen est perçu comme l’intellectuel organique de l’édifice démocratique. Une réflexion que nous proposons de mener autour de ces trois questions : Pourquoi voter ? Comment voter ? Pour qui voter ?
Au nom de la rose : Voter : Pourquoi ? Comment ? Pour qui ?Mehdi Benomar
Vendredi 5 Juin 2009
Dans le jargon médiatique, il y a un certain usage de figures de styles qui finissent par se transformer en concepts. C’est ainsi que dans le champ politique, on a recours à des images empruntées au lexique militaire ou au vocabulaire sportif. On parle beaucoup par exemple, du « jeu démocratique » : et cela donne tout un champ sémantique inhérent à la compétition. C’est séduisant parfois même éloquent mais cela ne va pas sans risque ; notamment de voir le signifiant l’emporter sur le signifié ; l’image sur le sujet, l’énonciation sur l’énoncé…bref finir par voir ancrer dans les mentalités du récepteur de fausses idées sur la figure initiale qui aura cédé à la métaphore. « Tout cela n’est qu’un jeu » finit-on par entendre dans les conversations qui alimentent les soirées du café de commerce.
Or, les choses sont éminemment sérieuses. La démocratie, certes, s’apparente, depuis sa genèse, au jeu ; car il y est question de règles à appliquer, comme il y est question de compétition et de compétiteurs. Cela remonte à l’agora grecque et au sénat romain. L’espace public emprunte beaucoup à l’arène avec la différence fondamentale que là où la scène opère un découpage entre les acteurs et le public assignant à chacun un rôle précis, le « jeu » politique n’a de sens que s’il réduit l’espace entre les acteurs et leur public ; avec le principe même qu’il y a en permanence un transfert des rôles : dans la démocratie, le public étant lui-même l’acteur essentiel ; le protagoniste vers qui tendent toutes les valeurs du récit démocratiques. Cette implication du récepteur suppose son activité et non une passivité qui se transforme en fatalité. Une activité citoyenne autour d’un projet, d’un programme…une intelligence du monde. Cette démarche est en fait permanente et constitue une des composantes de la vie de la cité (au sens fort, c’est-à-dire quelque chose de plus que la ville ou la communauté) ; elle connaît une recrudescence à l’occasion des campagnes électorales. Une campagne électorale est une séquence politique forte, du point de vue des militants de l’USFP, c’est l’occasion d’un échange autour d’une thématique, par exemple le thème proposé comme slogan à cette campagne socialiste, « Pour des communes crédibles ». L’objectif étant que le vote soit l’aboutissement d’un cheminement intellectuel sur la base d’un argumentaire explicite, clair et vérifiable. Chaque citoyen est perçu comme l’intellectuel organique de l’édifice démocratique. Une réflexion que nous proposons de mener autour de ces trois questions : Pourquoi voter ? Comment voter ? Pour qui voter ? Lu 427 fois
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