M. Radi a annoncé à cet égard que des cellules de veille ont été mises en place au sein de chaque tribunal de première instance pour suivre de près l'opération et qu’une cellule centrale siège au niveau du ministère de la Justice, 24 heures sur 24, en vue de garantir le déroulement du scrutin dans les conditions requises d’immunité et de respect dues aux urnes et aux opérations électorales dans un pays démocratique.
Tout a été fait et tout sera donc fait pour permettre aux élections communales du 12 juin de se dérouler dans les meilleures conditions possibles de respect profond et durable du processus démocratique et d'observation méticuleuse des lois électorales .
Haro donc sur l’achat des voix et autres magouilles électorales !
La réalité du terrain nous rappelle néanmoins que ces « tripatouillages » découlent d’une problématique itérative puisque liée à celle de la moralisation de la vie politique. En effet, la corruption intervient généralement en amont du processus électoral, avec l’achat des candidatures. Une situation qui a eu pour conséquence l’entrée en lice dans le processus électoral d’hommes souvent en délicatesse avec leurs partis politiques d’origine et qui émigrent vers des formations où ils croient avoir plus de chances d’être têtes de listes ; voire même d’être élus. Ce qui ne peut que faire accroire au commun des mortels que la morale et la politique ne font jamais chambre commune et accroît ainsi le taux d’abstention dans des proportions qui peuvent à la longue se révéler fort pernicieuses.
Toutes les mesures prises pour conforter la transparence, l’honnêteté et la crédibilité des prochaines échéances électorales ne peuvent donc que redonner plus d’allant aux principes démocratiques de base, notamment le droit de vote, le scrutin secret, l'accessibilité aux urnes, le droit d'être candidat, la neutralité de l'administration, la liberté d'exercer ses droits démocratiques, la crédibilité des campagnes électorales et la divulgation publique, transparente et exacte de toute information se rapportant au financement des élections, etc.
Tous les intervenants devraient ainsi accepter d’assumer les responsabilités qui leur incombent et agir de façon à maintenir et à renforcer la confiance du public par rapport à l'intégrité du processus électoral. Reste à le faire admettre à l’ensemble des acteurs politiques. Ce ne sera certes pas une tâche facile. Mais elle est indispensable si l’on veut bâtir une nouvelle culture où morale et politique feront bon ménage.