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Après la “gifle ” finlandaise, les Bleus veulent soigner leurs blessures physiques et d'orgueil

Vendredi 13 Novembre 2020

La "gifle" reçue mercredi par la France en amical contre la Finlande (2-0) constitue une épreuve nouvelle pour Didier Deschamps, occupé à soigner les blessures physiques et mentales des Bleus avant le choc samedi au Portugal, abordé sans Wissam Ben Yedder, testé positif au Covid-19.

En octobre, le match des "doublures" contre l'Ukraine (7-1) avait été celui des promesses, comme celle d'Eduardo Camavinga. L'amical de novembre aura été tout l'opposé, avec un zéro pointé ou presque pour ceux censés accroître la concurrence. Moussa Sissoko dépassé, Steven Nzonzi effacé, Léo Dubois peu inspiré et Ben Yedder sans impact, aucun n'a marqué de points à sept mois de l'Euro.

Seul le nouveau venu Marcus Thuram, avec une entame percutante mais inefficace, s'est distingué. Didier Deschamps n'a eu aucune consolation du côté des cadres à la relance, à commencer par Olivier Giroud et Paul Pogba. L'attaquant de Chelsea, utilisé une grosse demi-heure seulement en Premier League depuis un mois, a été très rarement trouvé dans la surface et assez maladroit. Le milieu de Manchester United a, lui, raté énormément de duels, se montrant physiquement loin du compte, comme en club. En défense centrale, Clément Lenglet (Barcelone) s'est fait déposer sur le premier but finlandais, loin de démontrer l'autorité affichée l'an dernier. Les Bleus ont peiné dans la "générosité, la solidarité, l'agressivité", dixit Deschamps, sélectionneur qui n'a "pas souvent" l'habitude de perdre. Ses champions du monde, invaincus au Stade de France depuis deux ans et demi, connaissent leur troisième revers depuis leur sacre au Mondial-2018, après ceux encaissés aux Pays-Bas en novembre 2018 et en Turquie en juin 2019 (2-0 à chaque fois). Ces trous d'air avaient eu lieu avec les titulaires, devant un public hostile et en match officiel (Ligue des nations à Rotterdam, qualification pour l'Euro à Konya). Or cette fois, les Français ont donné l'impression de déposer les armes sans sursaut d'orgueil dans le silence pesant d'un stade de France à huis clos. "Il y a pas mal de leçons à tirer, notamment dans l'état d'esprit. On est tombés face à une équipe qui en voulait beaucoup plus que nous", a tranché Steve Mandanda sur la chaîne L'Equipe. De fait, l'émulation habituelle au sein des Bleus n'a pas semblé fonctionner contre la 55e nation mondiale. Pourquoi? Peut-être parce que le seul véritable entraînement, mardi soir, s'est effectué sans six joueurs qui tirent habituellement le groupe vers le haut: Lucas Hernandez, Benjamin Pavard, Corentin Tolisso, Adrien Rabiot, Presnel Kimpembe et Kylian Mbappé, tous amoindris par des soucis physiques. Les défaites peuvent servir de déclic quand l'orgueil des joueurs est touché. Mais est-ce le cas ici? Pour l'ancien sélectionneur des Bleus Raymond Domenech, Deschamps pourra difficilement activer l'esprit de revanche qui habite certains joueurs après une défaite cinglante. "Quand les remplaçants ne sont pas bons, cela crée une sorte de certitude chez les titulaires: +Finalement ce n'est pas eux qui vont me prendre ma place, je suis tranquille+. Alors que s'ils font un super match, derrière t'as envie de montrer quelque chose", a-t-il développé sur la chaîne L'Equipe. Heureusement pour Deschamps, le groupe n'a pas le temps de gamberger. Samedi, il y aura une autre équipe de France à Lisbonne pour affronter l'autre cador portugais dans la "finale" du groupe de Ligue des nations. Les Bleus ont pris "une belle leçon, de temps en temps ça ne fait pas de mal. C'est le haut niveau, on ne peut pas s'attarder", s'est projeté le sélectionneur, désireux d'aller au Portugal "avec d'autres arguments".

Mais ce sera sans Ben Yedder: le Monégasque a été testé positif au Covid-19 jeudi, puis mis à l'isolement. Il n'a pas participé à l'entraînement du jour et ne sera pas du voyage à Lisbonne ni de la réception de la Suède mardi. De meilleures nouvelles pourraient venir de l'infirmerie, à condition que les blessés soient remis sur pied. "Cela va dans le bon sens chaque jour qui passe. J'espère heureusement des retours, certains sont plus prévisibles que d'autres. On est sûr de rien, mais cela progresse", a simplement déclaré Deschamps.

Libé

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