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L'interdiction des ententes vise premièrement à protéger le consommateur pour qu'il ait les meilleurs prix, deuxièmement à protéger les opérateurs contre les alliances qui peuvent se faire contre leurs intérêts, a dit M. Rahhou lors d'un entretien accordé à la MAP suite à la publication d'un communiqué, rappelant que "la pluralité et la non concertation au Maroc visant à éviter les pénuries, qui sont souvent source d'une augmentation injustifiée des prix".
"Il faut veiller à ce que les ententes n'aient pas lieu, notamment lorsqu'il y a une augmentation des prix des matières premières pour éviter d’avoir des prix en hausse, au-delà du raisonnable", a-t-il souligné.
Suite à la flambée des prix des produits de l'énergie et des matières premières que connaît le monde entier et qui influe sur l'ensemble des produits consommés, M. Rahhou a indiqué que le communiqué publié par le Conseil de la concurrence et adressé à toutes les associations professionnelles, fédérations ou syndicats sectoriels, vise à rappeler à certaines associations, qui étaient amenées à annoncer des augmentations concertées de prix, que "les règles en matière de fixation de prix sont celles de l'offre et de la demande, comme stipulé par la loi".
Concrètement, cela signifie que le vendeur ou le distributeur du produit est le seul qui peut juger s’il doit augmenter ou baisser les prix, a expliqué le président du Conseil de la concurrence. Et de soutenir que ce communiqué constitue aussi "un rappel de la vigilance du conseil par rapport à ce qui se produit dans le marché", et que si ces pratiques sont constatées, "elles pourraient donner lieu à des enquêtes et à des conséquences prévues dans le cadre de la loi".
Lorsque deux ou plusieurs opérateurs se rencontrent, notamment dans le cadre de leurs associations professionnelles, "ils ont interdiction de parler des prix, de les fixer de manière conjointe et de discuter des éléments qui peuvent les influencer notamment les prix d'achat, le niveau des stocks et les stockages communs", a précisé le président du Conseil de la concurrence.
Dans le sillage de la hausse des prix due à une conjoncture internationale aggravée par des événements géopolitiques, M. Rahhou a souligné que le conseil veille à ce que la "hausse induite par l'extérieur ne soit pas exagérément démultipliée au Maroc et qu'on n'en profite pas pour aller vers des niveaux de hausse qui ne sont pas compatibles avec ce qui est constaté sur le marché".
Par ailleurs, il a fait savoir que la conjoncture mondiale pourrait impacter l'accès au produit, appelant les opérateurs marocains "à rester alertes et à veiller sur l’approvisionnement", notamment en produits de première nécessité, puisque "un manque à un instant donné, peut accentuer encore l'augmentation de prix".
La position des changes des banques est restée déficitaire à -4 milliards de dirhams (MMDH) en moyenne hebdomadaire, ressort-il de la note "Weekly MAD Insights- Currencies" d'Attijari Global Research (AGR) couvrant la période allant du 21 au 25 février 2022.
Cette position des changes a ainsi atteint des plus bas depuis mars 2020, indique AGR, ajoutant que les spreads de liquidité demeurent, pour leur part, à des plus hauts depuis octobre 2020, soit à -2,3% en légère augmentation de 4 points de base (pbs) par rapport à une semaine auparavant. La note fait ressortir que la dépréciation du dirham face au dollar continue cette semaine avec une hausse de la parité de+1,07% à 9,52.Ils'agit d'un plus haut de 19 mois.
A l'origine de cette dépréciation du dirham, un effet panier de +1,02% compte tenu d'une hausse importante du dollar face à ses principales contreparties et un effet liquidité de +0,05%. En outre, AGR souligne que l'escalade des tensions en Europe et son impact sur le marché énergétique devraient générer une forte volatilité des devises durant les semaines à venir. Tenant compte des conditions de liquidité du marché des changes interbancaire, les analystes d'AGR recommandent ainsi aux importateurs de favoriser les stratégies de couverture sur le très court terme.
Marché des capitaux
Les levées des capitaux se sont établies à plus de 2,17 milliards de dirhams (MMDH) à fin janvier 2022, contre 4,83 MMDH à fin janvier 2021, selon l'Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC). Ces levées se répartissent sur les émissions de titres de capital (300 millions de dirhams) et les émissions de titres de créances négociables (plus de 1,87 MMDH), précise l'AMMC qui vient de publier ses indicateurs mensuels du marché des capitaux de janvier 2022.
Ces indicateurs font également état d'une baisse, en year-todate (ytd), de l'encours des opérations de prêt emprunt de titres de 11% à 18,2 MMDH. Pour sa part, l'actif net des Organismes de placement collectif immobilier (OPCI) a atteint près de 21,69 milliards de dirhams (MDH) à fin janvier 2022, en hausse de 0,43% par rapport à fin janvier 2021.