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La scène se passe au cœur de Salé, à Hay Salam. En l’an de grâce 2016, et alors que le débat sur la prochaine instance pour la parité et la lutte contre toutes les formes de discrimination fait rage au sein du parlement, un propriétaire de snack a accroché une affichette pour interdire aux femmes de s’attabler. « Pour éviter tout embarras les chaises sont uniquement réservées aux hommes et non aux femmes" pouvait-on lire dès l’entrée de cet établissement interdit aux femmes.
C’est un cyber-activiste qui a découvert cette discrimination affichée et assumée avant de la poster mardi 5 janvier sur les réseaux sociaux. Le scandale est immédiat et l’indignation atteint des sommets. D’autant que le propriétaire de la gargote explique fièrement dans une vidéo tournée à son insu, que les femmes sont à l’origine de « fitna » et qu’après tout, il a tous les droits dans son snack. Sa barbe et son look en disent d’ailleurs long.
Sur les réseaux sociaux, l’alerte est vite donnée. Plusieurs sites d’information donnent à leur tour l’information, images et son de la vidéo à l’appui. Les internautes sonnent le tocsin de la mobilisation. Pas question de laisser faire. Pas question surtout de laisser passer ce dangereux précédent.
L’article 19 de la constitution est convoqué. Il proclame en effet l’égalité entre les femmes et les hommes de ce pays. Sauf que celui qui possède le snack a décrété sa propre loi et ses propres règles, bafouant la législation en vigueur. « Il faut appliquer la loi ». Tel a été le mot d’ordre de la Toile tout au long de la journée de mercredi 6 janvier.
Face à la discrimination, le
silence de la ministre Hakkaoui
C’est un cyber-activiste qui a découvert cette discrimination affichée et assumée avant de la poster mardi 5 janvier sur les réseaux sociaux. Le scandale est immédiat et l’indignation atteint des sommets. D’autant que le propriétaire de la gargote explique fièrement dans une vidéo tournée à son insu, que les femmes sont à l’origine de « fitna » et qu’après tout, il a tous les droits dans son snack. Sa barbe et son look en disent d’ailleurs long.
Sur les réseaux sociaux, l’alerte est vite donnée. Plusieurs sites d’information donnent à leur tour l’information, images et son de la vidéo à l’appui. Les internautes sonnent le tocsin de la mobilisation. Pas question de laisser faire. Pas question surtout de laisser passer ce dangereux précédent.
L’article 19 de la constitution est convoqué. Il proclame en effet l’égalité entre les femmes et les hommes de ce pays. Sauf que celui qui possède le snack a décrété sa propre loi et ses propres règles, bafouant la législation en vigueur. « Il faut appliquer la loi ». Tel a été le mot d’ordre de la Toile tout au long de la journée de mercredi 6 janvier.
Face à la discrimination, le
silence de la ministre Hakkaoui
C’est ce qu’ont fait des éléments de la sûreté nationale en interpellant sur les lieux du délit le propriétaire du snack. Quelle ne fut leur surprise quand ils ont découvert qu’en plus de favoriser la discrimination et la haine des femmes, l’établissement en question a été ouvert sans la moindre autorisation. Le commerce a donc été fermé. L’homme sera-t-il poursuivi pour non respect des procédures ou pour discrimination à l’encontre des femmes de ce pays ? C’est désormais toute la question qui se pose aujourd’hui sur fond du projet conteste portant création de l’Autorité pour la parité et contre toutes les formes de discrimination.
Dans le mouvement féminin, on ne cache pas non plus sa perplexité. « Si ce restaurateur disposait des autorisations nécessaires, son commerce aurait-il été fermé pour cause de discrimination. Ce qui est un délit », s’interroge cette défenseure des droits des femmes.
Les interrogations sont nombreuses et traduisent ce même malaise face à la perception que certains courants se font de la moitié de la société. Le silence du gouvernement Benkirane et en particulier de la ministre islamiste en charge de la Solidarité, de la femme, de la famille et du développement social est assourdissant. Durant toute cette triste affaire, Bassima Hakkaoui s’est fait porter pâle. Pas la moindre réaction officielle, pas l’ombre d’une indignation.
Dans le mouvement féminin, on ne cache pas non plus sa perplexité. « Si ce restaurateur disposait des autorisations nécessaires, son commerce aurait-il été fermé pour cause de discrimination. Ce qui est un délit », s’interroge cette défenseure des droits des femmes.
Les interrogations sont nombreuses et traduisent ce même malaise face à la perception que certains courants se font de la moitié de la société. Le silence du gouvernement Benkirane et en particulier de la ministre islamiste en charge de la Solidarité, de la femme, de la famille et du développement social est assourdissant. Durant toute cette triste affaire, Bassima Hakkaoui s’est fait porter pâle. Pas la moindre réaction officielle, pas l’ombre d’une indignation.