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Dans le message Royal adressé aux participants aux travaux de la session du (FMC), lu par le chef du gouvernement et qui confirme les propos de M. Carterons, le Souverain a souligné que la ville de Dakhla est appelée à avoir une position centrale dans le futur hub économique africain qui sera dédié au service de la paix et de la stabilité dans la région subsaharienne.
Le Roi a souligné qu'à travers ce nouveau modèle, qui procède d'une vision politique ambitieuse à la faveur d'une nouvelle génération de réformes institutionnelles basées sur la régionalisation avancée, le Royaume aspire à mettre en valeur les spécificités locales de ses territoires, à promouvoir la bonne gouvernance locale et à développer des politiques publiques régionales, à même de garantir l'efficacité de l'intervention de l'Etat et de son partenariat avec les collectivités territoriales.
Le Souverain a noté que la ville de Dakhla est vouée à devenir une plateforme d'échanges multiformes entre l'Atlantique, le Maghreb et le Sahel.
La session du FCM tenue à Dakhla est un succès, tant sur le plan diplomatique qu’économique. Elle a été marquée par une présence surprise qui risque de changer complètement la donne dans le conflit artificiel du Sahara. Cette présence qui vient à contre-courant de toutes les manœuvres de l’Algérie pour empêcher la tenue de cette session du FMC à Dakhla, est celle du Secrétaire général adjoint de l’ONU, Philipe Douste Blazy. Si la présence de plusieurs ex-chefs d’Etat et de gouvernement constitue une autre preuve du succès de cette session, le message de Ban Ki-moon, souhaitant la réussite aux organisateurs de la session de Dakhla, celui de Federico Major, ex-directeur général de l’Unesco, sont une reconnaissance, de facto, de la souveraineté du Royaume sur son Sahara. Le Révérend Jesse Jackson, une autre présence d’envergure, a marqué cette séance par son allocution à travers laquelle il a loué les efforts déployés par le Maroc et les résultats obtenus. Il a ainsi salué le climat de stabilité et la dynamique de développement que connaît le Maroc sous la conduite de SM le Roi Mohammed VI, appelant à s'inspirer du modèle marocain en matière de diffusion des valeurs de cohabitation interreligieuse et de développement dans différentes régions du monde, notamment en Afrique. A propos de la contribution du Royaume au développement de l’Afrique, le directeur régional des douanes et celui de la circonscription de Dakhla, présents à la séance d’ouverture, ont déclaré que leurs directions respectives déploient tous les efforts pour encourager le passage des personnes et des marchandises, à travers le point frontalier Gargarate. Ils ont indiqué que les équipements dont a été doté ce point contribuent, de manière éclatante, à la fluidité de ce trafic.
La femme africaine n’a pas été en reste. C’est ainsi que les acquis réalisés par la femme africaine dans les différents domaines et les défis auxquels elle doit encore faire face ont été au centre des débats lors d’un panel organisé au cours duquel des femmes d’affaires et des expertes africaines ont échangé leurs idées sur la place de la femme africaine dans le domaine des affaires. Les intervenantes ont mis l’accent sur la nécessité d’œuvrer pour l’égalité des sexes, de renforcer le système éducatif pour les filles et de promouvoir l’éducation précoce.
Parmi les personnalités de marque, on note la présence de Raila Odinga, ex-Premier ministre du Kenya, qui est intervenu lors de la session pour souligner qu’il y a «une nécessité urgente de renforcer le dialogue entre l’Afrique, le Maghreb et l’Europe». Concernant l'Europe, le couple présidentiel de la République de Macédoine, M. et Mme Ivanov, a répondu favorablement à l’invitation des organisateurs de la 25ème édition du FCM. Ont pris part, également, le Premier ministre roumain, Peter Roman et les ex-chefs de l’Exécutif de la Croatie et de l’Islande. L’intervention de l’ex-chef du gouvernement espagnol José Luis Zapatero, un autre invité de marque dont la présence était plus ou moins mal vue par le chef de la diplomatie de son pays, a porté, notamment, sur les droits de l’Homme dont le respect, a-t-il indiqué, est l’une des conditions sine qua non; autrement, il n’y aurait ni développement ni démocratie.
Voulant taire les voix qui ont critiqué sa présence à Dakhla, Zapatero a déclaré qu’il est «responsable de ses actes. Dans ce Forum, il y a une forte participation avec une pluralité aussi évidente». Ajoutant: «Philippe Douste-Blazy, secrétaire général adjoint des Nations unies, chargé des sources novatrices du financement du développement, «a prononcé un discours au nom du secrétaire général de l’ONU. Il n’y a rien à ajouter. Ici comme il est clair, il y a des représentants venus des quatre coins du monde».
Notons que le Foum qui se déroule sous le Haut patronage de Sa Majesté le Roi a réuni à Dakhla, en terre marocaine, le Prince du Grand Duché du Luxembourg, le secrétaire général adjoint de l’ONU, Philippe Douste Blazy, le président de la Macédoine, Gjorge Ivanov, les Premiers ministres de Guinée, des Iles Salomon, des Iles de la Dominique, les ministres des Affaires étrangères du Bénin, des Comores, du Niger, du Togo, le ministre égyptien de l’Information, le président de la Cour suprême du Tchad, la présidente du Conseil économique et social sénégalais, le ministre soudanais de la Culture, le vice-président de l’Assemblée nationale du Soudan, un conseiller spécial du président kényan, les anciens chefs d’Etat d’Albanie, du Chili, d’Uruguay, de Roumanie, de Croatie, les anciens Premiers ministres d’Espagne, de Belgique, du Mali, du Kenya, de France, les anciens ministres des Affaires étrangères, du Burkina Faso, de l’ancien vice-président de l’Assemblée constituante tunisienne, de l’ancien ministre des Finances mauritanien, plusieurs parlementaires ainsi que d’autres personnalités, des représentants de la société civile et de la presse internationale.
Ateliers studieux
La 2ème journée du FCM s’est caractérisée par la répartition des participants en ateliers.
Le premier atelier devait se pencher sur les nouvelles stratégies de coopération pour prévenir et réduire les menaces transfrontalières sur la santé publique.
Le révérend Jessie Jackson qui a animé cet atelier avait déclaré en introduisant le sujet" : «Il est indispensable de se rendre compte de l'impact de la santé publique sur les structures économiques, sanitaires et sociales en Afrique.
Pour la plupart des intervenants dans les travaux de cet atelier, qui comptaient Philippe Douste Blazy, secrétaire général adjoint de l'ONU, Christophe Longuet, médecin fondateur de l'Association Mérieux, entre autres, l'Afrique doit se prémunir en stimulant la coopération régionale et internationale et en organisant des veilles sanitaires pour la prévention des épidémies, la lutte contre la contrefaçon des médicaments, le développement de réseaux de laboratoires, de l'information adaptée auprès des populations, des gouvernements et des organisations internationales.
Un autre atelier s'est penché sur l'industrie agroalimentaire et de pêche avec pour thème "L'approvisionnement et la valorisation des produits de la pêche".
Le président du groupe UNIMER qui dirigeait les débats a évoqué en introduction la manière d'améliorer la productivité, la rentabilité et la durabilité de la pêche et de l'aquaculture. Il a insisté sur la nécessité de renforcer les capacités industrielles tout en sécurisant les zones de pêche artisanale. Il a conclu en abordant le rôle des gouvernements et organisations internationales et des entreprises pour le développement de la pêche et pour garantir la sécurité alimentaire des populations.
Parmi les intervenants, nous citons le directeur général du Crédit du Maroc, les ex-Premiers ministres d’Islande et de Croatie, le chef de cabinet du ministre des Pêches et de l’Environnement de la Guinée Equatoriale.
« Le renforcement du dialogue entre l’Afrique, le Maghreb » était le thème d’un autre atelier au cours duquel plusieurs intervenants ont loué le rapprochement avec son prolongement africain conduit par Sa Majesté le Roi, ces dernières années. Parmi ces intervenants, Dominique de Villepin, ex-premier ministre français qui, lors de son allocution, a parlé de la nécessité de ce rapprochement et déploré les nombreux conflits qui constituent un obstacle à ce rapprochement, tout en mettant en exergue le rôle naturel et historique que lui confère sa position de trait d’union entre l’Europe et l’Afrique. Il a souligné la nécessité de mettre fin aux divergences intermaghrébines qui empêchent la concrétisation du Grand Maghreb auquel aspirent les populations des Etats constituant cet espace.
Distribution des prix aux participants
La cérémonie de clôture a été marquée par la distribution des prix aux participants. La séance était présidée, aux côtés de Jean-Paul Carterons, par le révérend Jessie Jackson qui a remis le prix du FCM à la femme africaine, à travers Aminata Tall, présidente du CESE du Sénégal.
C’était ensuite le tour de Douglas Ete, vice-Premier ministre des Iles Salomon (Pacifique), Ali Rashid Ahmed Lootah, entrepreneur émirati réputé pour sa fibre écologique, Doumbia Yacouba, président du Mouvement ivoirien des droits de l’Homme, l’ex-ministre français et actuel secrétaire général adjoint de l’ONU Douste Blazy, à l'ex-président de la République d'Estonie (2001-2006), Arnold Ruutel, l'ex-chef du gouvernement espagnol (2004-2011), José Luis Rodriguez Zapatero, et l'ancien ministre français de l'Ecologie et du Développement durable (2007-2010), Jean Luis Borloo.
Les personnes primées ont également été ovationnées par le public qui a ainsi fait montre de sa chaleur humaine et de son hospitalité légendaire.
La parole a été ensuite donnée au wali et au président du conseil régional de Dakhla qui ont exprimé, au nom des habitants de la ville, leur joie, remerciant les organisateurs d’avoir choisi cette ville. Ils ont souhaité que cette session, la première du genre, ne soit pas la dernière qu’accueille la perle du Sud.