​ «La terre promise» du Suisse Francis Reusser en ouverture du 7ème FIDADOC

«La terre promise», un documentaire du réalisateur suisse Francis Reusser, a été projeté en ouverture, lundi dernier à Agadir, de la 7ème édition du Festival international de documentaire (FIDADOC), qui se poursuivra jusqu'au 9 mai courant.
Ce film de 85 min revient sur le parcours de Philippe Savoy, chef de chœur de la chorale d'un collège de Fribourg, qui se prépare à emmener ses élèves (55) en Palestine pour y donner une série de concerts. De Bethleem à Ramallah, en passant par Al Qods et Hébron, entre check-points et églises, camps de réfugiés et tourisme historique à la Mer morte, tous vont découvrir un territoire éclaté, un pays partagé entre paix provisoire et humiliation permanente du peuple palestinien.
«Ce film, qui se présente comme un road-movie musical, raconte un voyage de 10 jours de 55 élèves partis à la découverte de ces petits fragments qu'est devenue la Palestine, mais aussi à la rencontre de jeunes chanteurs et  musiciens palestiniens», explique le réalisateur dans une déclaration à la MAP. «C'est le récit d'un voyage d'une heure et demie de pure émotion, qui raconte l'exil et l'aspiration à la paix, le tout agrémenté de lectures poétiques  extraites de l'oeuvre de Mahmoud Darwich et interprétées par la voix de la comédienne syro-libanaise Darina Al Joundy», a-t-il relevé. Le délégué général du Festival, Hicham Falah, a indiqué dans une déclaration similaire que cette édition propose d'emmener le public «sur des territoires en pleine mutation: la Palestine de l'intérieur comme celle en exil, oscillant entre saut dans la modernité et devoir de mémoire: l'Egypte après Tahrir, entre liberté de vote et reculades démocratiques, un continent africain turbulent et dynamique filmé sur des chemins de traverse».
Sur la particularité de ce Festival, il a souligné que «le FIDADOC s'efforce, en l'absence de salle obscure à Agadir, de faire rayonner le cinéma partout dans la ville, pendant une semaine en pleinair, à l'Université, chez  les associations, dans les quartiers... Bref, on essaie d'aller montrer des films là où d'habitude on ne les montre pas». Organisée par l'Association de culture et d'éducation par l'audiovisuel, cette édition ambitionne, selon ses initiateurs, de donner la parole aux peuples avec à la clé une sélection officielle composée d'une compétition  internationale, où dix longs-métrages issus de différents pays, concourront pour le premier Prix.