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Le groupe Axact, basé à Karachi (sud), recrute depuis plus d'un an et au prix fort des personnalités phares du monde du journalisme au Pakistan pour lancer sa future chaîne télévisée Bol ("parole", en ourdou) et devenir le premier groupe de médias dans ce pays de près de 200 millions d'habitants.
Mais cette société qui entend "révolutionner" le paysage médiatique du Pakistan a été étrillée dans une enquête publiée lundi par le New York Times affirmant qu'elle vend en ligne et par téléphone de faux diplômes d'universités, estampillés d'établissements qui affichent des sites internet attrayants mais qui en fait n'existent pas. "Axact vend quelques logiciels, mais selon des anciens du groupe, ses propres données et une étude de ses sites internet, son créneau principal est d'avoir fait passer la vente de faux diplômes, une activité connue depuis des siècles, au rang de système mondial grâce à internet", soutient le journal qui chiffre en dizaines de millions de dollars les revenus annuels de ces "fraudes".
Le journal accuse également Axact d'avoir embauché des acteurs afin de jouer les rôles de faux professeurs et étudiants de fausses universités proposant des formations en ligne en fait fictives vendues à des clients en quête d'un diplôme "officiel".
Axact a répliqué en annonçant dans un communiqué le dépôt d'une plainte en justice contre cet article selon elle "diffamatoire", en dénonçant une campagne orchestrée par ses concurrents au Pakistan face au "succès" annoncé de sa future chaîne Bol.
Au Pakistan, pays où la concurrence médiatique est féroce, le New York Times est distribué avec le journal Express Tribune, propriété de la société Express Media Group, un concurrent direct de Bol.
La diffusion de cette enquête, signée par Declan Walsh, correspondant du New York Times à Islamabad avant d'être expulsé du pays en 2013, s'est répandue comme une traînée de poudre sur les médias sociaux pakistanais.