Pratiquement tous les partis, chacun selon sa culture, ont établi leurs listes pour les élections de septembre. Malheureusement nous n’avons pas rompu avec le nomadisme malgré les discours, preuve en est que la loi sur les partis est insuffisante pour éradiquer ce phénomène. Des bureaux de collectivités changent de couleurs en équipe, à quelques semaines des élections.
Les pratiques d’achat des voix sont toujours là. Malgré l’interdiction, des candidats ont profité du Ramadan pour, sous couvert d’action sociale, entamer la campagne électorale. Un candidat au Maarif a distribué des enveloppes le soir de « Lailat al Kadr », à une centaine de personnes au nom de la Zakat, alors que ses ressources proviennent d’un débit de boissons.
Tout laisse entendre que nous allons vivre une campagne sale, où les candidats financés par des lobbys, useront de l’argent pour s’assurer des votes et pouvoir servir ces mêmes lobbys une fois élus. Ils ont développé leurs méthodes en utilisant des intermédiaires dans chaque quartier, pour contourner la surveillance des autorités.
Ces méthodes révulsent les citoyens et les poussent vers l’abstention, alors que la participation est l’enjeu principal de ces élections. Il ne faut pas perdre de vue que l’un des drames de la construction démocratique est justement le manque de crédibilité des institutions représentatives et l’absence de mobilisation des électeurs. Le risque est grand de voir l’absentéisme favoriser les faux notables et de se retrouver avec des communes et des régions gérées de manière catastrophique.
Les partis sérieux, l’USFP en tête, ont la charge de faire campagne, en premier lieu pour la participation. D’abord, par respect pour leurs convictions démocratiques, ensuite pour limiter l’impact des pratiques frauduleuses sur les résultats, car plus la participation est importante, moins l’usage de l’argent corrupteur est décisif.
L’USFP a préparé un véritable programme électoral qui, adapté à chaque circonscription, à chaque région, constitue un engagement dans le cadre d’une vision du développement intégré. L’approche est réellement novatrice. Un grand renouvellement des profils des candidats a aussi eu lieu, avec une présence des jeunes et des femmes très remarquée. Le parti est donc en ordre de bataille.
La bataille sera à n’en pas douter très rude. Tout simplement parce que les adversaires veulent piper les dés et dévier le débat public. Pourtant il n’est pas question de trahir les idéaux du parti, ou de laisser libre champ aux baronnies malodorantes pour vider ces élections de leur contenu.
Comme dans toute l’histoire du Maroc indépendant, l’Ittihad doit combattre en tant que concurrent, mais aussi en porte-drapeau de la construction démocratique. Les deux sont indissociables, mais la complexité de la mise en œuvre dans un environnement malsain ne peut être ignorée.
Pour mener ce combat, la première des exigences est l’unité derrière les têtes de liste, choisies de manière démocratique par les bases faut-il le rappeler. Il faut ensuite une stratégie de communication affirmée, s’adressant en particulier aux abstentionnistes potentiels. La direction doit établir cette stratégie rapidement et elle s’y attelle. C’est ce qui nous a manqué en 2009. Bon courage à tous les militants pour mener à bien l’échéance aux allures de combat pour la démocratie.
Les pratiques d’achat des voix sont toujours là. Malgré l’interdiction, des candidats ont profité du Ramadan pour, sous couvert d’action sociale, entamer la campagne électorale. Un candidat au Maarif a distribué des enveloppes le soir de « Lailat al Kadr », à une centaine de personnes au nom de la Zakat, alors que ses ressources proviennent d’un débit de boissons.
Tout laisse entendre que nous allons vivre une campagne sale, où les candidats financés par des lobbys, useront de l’argent pour s’assurer des votes et pouvoir servir ces mêmes lobbys une fois élus. Ils ont développé leurs méthodes en utilisant des intermédiaires dans chaque quartier, pour contourner la surveillance des autorités.
Ces méthodes révulsent les citoyens et les poussent vers l’abstention, alors que la participation est l’enjeu principal de ces élections. Il ne faut pas perdre de vue que l’un des drames de la construction démocratique est justement le manque de crédibilité des institutions représentatives et l’absence de mobilisation des électeurs. Le risque est grand de voir l’absentéisme favoriser les faux notables et de se retrouver avec des communes et des régions gérées de manière catastrophique.
Les partis sérieux, l’USFP en tête, ont la charge de faire campagne, en premier lieu pour la participation. D’abord, par respect pour leurs convictions démocratiques, ensuite pour limiter l’impact des pratiques frauduleuses sur les résultats, car plus la participation est importante, moins l’usage de l’argent corrupteur est décisif.
L’USFP a préparé un véritable programme électoral qui, adapté à chaque circonscription, à chaque région, constitue un engagement dans le cadre d’une vision du développement intégré. L’approche est réellement novatrice. Un grand renouvellement des profils des candidats a aussi eu lieu, avec une présence des jeunes et des femmes très remarquée. Le parti est donc en ordre de bataille.
La bataille sera à n’en pas douter très rude. Tout simplement parce que les adversaires veulent piper les dés et dévier le débat public. Pourtant il n’est pas question de trahir les idéaux du parti, ou de laisser libre champ aux baronnies malodorantes pour vider ces élections de leur contenu.
Comme dans toute l’histoire du Maroc indépendant, l’Ittihad doit combattre en tant que concurrent, mais aussi en porte-drapeau de la construction démocratique. Les deux sont indissociables, mais la complexité de la mise en œuvre dans un environnement malsain ne peut être ignorée.
Pour mener ce combat, la première des exigences est l’unité derrière les têtes de liste, choisies de manière démocratique par les bases faut-il le rappeler. Il faut ensuite une stratégie de communication affirmée, s’adressant en particulier aux abstentionnistes potentiels. La direction doit établir cette stratégie rapidement et elle s’y attelle. C’est ce qui nous a manqué en 2009. Bon courage à tous les militants pour mener à bien l’échéance aux allures de combat pour la démocratie.
