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Divers groupes terroristes pullulent dans la région, dont les Shebab et Boko Haram, a ajouté M. Benhammou, qui intervenait dans le cadre d'une conférence organisée au siège de l'Institut pour la sécurité et la politique de développement (ISPD), soulignant qu'il s'agit de vastes territoires non-gouvernés où prolifèrent des groupes terroristes qui représentent une véritable menace non seulement pour les pays de la région mais pour le monde entier.
L'interférence de certains pays de la région et l'absence d'organisations régionales capables de faire face à cette nouvelle situation n'arrangent pas les choses, a expliqué M. Benhammou, qui est également le président de la Fédération africaine des études stratégiques.
La région est marquée aussi par la forte présence de réseaux actifs dans le crime transfrontalier et le trafic de drogue, a-t-il poursuivi, ajoutant que près de 165 tonnes de cocaïne en provenance de l'Amérique latine transitent chaque année par cette région.
Pour faire face à cette nouvelle situation, une plus large coopération est nécessaire et la mise en place d'une stratégie au niveau régional est plus que jamais souhaitable afin de lutter contre ces groupes, a indiqué le président du CMES, qui a estimé que les questions de sécurité doivent être réglées dans le cadre d'une approche inclusive et de la coresponsabilité.
Le Maroc a initié, pour sa part, une importante réforme du champ religieux pour lutter contre la radicalisation, a souligné M. Benhammou, qui a mis en avant le processus de formation des imams ainsi que la nouvelle gestion des mosquées.
Le Royaume a mis à profit son expérience dans ce domaine qui a bénéficié à plusieurs pays, dont le Mali, la Guinée et la Côte d'Ivoire, a ajouté le président du CMES, qui a rappelé que le Maroc a aussi accordé une importance capitale au développement humain, et ce à travers l'Initiative nationale pour le développement humain (INDH).
S'agissant du phénomène des combattants étrangers, M. Benhammou a affirmé que près de 38.000 combattants étrangers de 88 pays se trouvent actuellement en Irak et en Syrie, ajoutant qu'une grande partie de ces combattants proviennent de l'Europe et de l'Afrique du nord, rapporte la MAP.
Le retour de ces combattants à leurs pays d'origine pose un véritable problème de sécurité et un grand défi aux autorités, a-t-il souligné.
Pour sa part, le chargé d'affaire de l'ambassade du Maroc à Stockholm, Amal Belcaid, a mis en avant l'importance du développement de la coopération sud-sud pour faire face aux questions de sécurité.
Les pays européens ont également un rôle important à jouer à cet égard, a ajouté le diplomate, soulignant que c'est aussi dans l'intérêt de l'Europe d'avoir des pays stables dans le sud de la Méditerranée.
De son côté, le directeur de l'ISPD, Svante E. Cornell, a relevé que plusieurs pays se focalisent sur les élections et négligent les institutions, soulignant que l'interconnexion entre le terrorisme et les réseaux criminels transfrontaliers pose un véritable problème dans la région du Sahara et du Sahel.
Cette conférence, organisée par l'ambassade du Maroc à Stockholm en partenariat avec l'ISPD, s'est déroulée en présence de plusieurs experts dans les questions de sécurité.