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​Les pronostics économiques du CMC

Pour le Centre, la hausse prévisible du PIB pourrait atteindre 5,1% en 2015

Mercredi 28 Janvier 2015

​Les pronostics économiques du CMC
Dans le dernier spécial du Centre marocain de conjoncture (CMC), les perspectives économiques 2015 ont été examinées avec minutie.
De la faible reprise dans la zone Euro à la politique monétaire en passant par la détente du marché pétrolier, cette dernière lettre retrace effectivement des visions pertinentes. 
Ainsi, le Centre met en exergue des perspectives de l’activité économique qui s’annoncent, en ce début d’année, assez prometteuses et dont les principaux facteurs agissant sur la dynamique de croissance présentent des configurations en amélioration sensible tant en ce qui concerne l’évolution de l’environnement international que les ressorts de performance et de compétitivité au plan national. En décodé, les experts du CMC affirment qu’«au niveau de l’économie mondiale, l’activité économique ne cesse d’afficher des signes de consolidation d’un trimestre à l’autre. Au plan interne, le redressement attendu de la production agricole à la faveur d’une pluviométrie abondante, conjugué aux pronostics de reprise progressive de la demande, permettra d’envisager un net infléchissement du cycle de croissance. Dans ces conditions, la hausse prévisible du PIB pourrait atteindre 5,1% en 2015».
S’agissant des perspectives économiques chez les partenaires, la même source souligne la faible reprise dans la zone Euro. En effet, l’on fait savoir que pour 2015, le FMI prévoit une croissance mondiale de 3,8%, mais elle reste globalement inégale et faible ainsi qu’exposée à de nombreux risques de baisse. En clair, l’on précise qu’en zone Euro, principal partenaire économique du Maroc, les perspectives se caractérisent par une reprise modeste, 0,8% en 2014 et 1,3% en 2015, et une inflation très réduite. Et d’ajouter que la prévision de croissance est différenciée dans les pays émergents partenaires, à l’instar de l’Inde où elle sera vigoureuse et au Brésil où elle sera atone. Ce faisant, le CMC déduit que l’effet global sur les exportations du Maroc devrait être positif mais d’ampleur modeste.
Par ailleurs, en ce qui concerne la détente du marché pétrolier, le Centre se demande s’il s’agit d’une aubaine ou d’un piège ?
Cet observatoire indépendant et privé de l’économie marocaine note, ainsi, que la baisse du cours du baril de pétrole sur le marché mondial est certes spectaculaire. «Cette baisse a dépassé 40% entre janvier et décembre 2014, marquant, de ce fait, une rupture de tendance sans précédent », signale-t-on ajoutant qu’alors que cette chute est considérée par les pays importateurs de cette source d’énergie comme une aubaine, elle présente un manque à gagner considérable pour les pays dont elle constitue la principale source de revenus. En effet, la même source indique que la forte baisse des prix du pétrole observée ces derniers mois qui résulte principalement d’un excédent de l’offre sur le marché mondial demeure cependant marquée par beaucoup d’incertitudes, notamment en ce qui concerne son ampleur et sa durée.
D’après le CMC, pour le Maroc, pays importateur de pétrole, l’impact de cette baisse est largement bénéfique. La chute des cours du brut se traduira, sans aucun doute, par un allègement du déficit commercial, un assouplissement de la contrainte budgétaire des entreprises et une amélioration du pouvoir d’achat des ménages. «Cette dynamique aura pour conséquence un supplément de croissance estimé à 0,4%. Mais cet impact positif risque d’être limité en l’absence de mesures visant à contenir les effets déflationnistes sur l’ensemble de l’activité», avertit-on.
En outre, pour ce qui est de la politique monétaire et des mesures d’assouplissement pour financer la reprise des activités en 2015, le Centre marocain de conjoncture souligne que si au plan des activités de production, la hausse du PIB dépasserait les 5% en 2015 selon ses dernières estimations publiées en ce début d’année, au plan monétaire Bank Al-Maghrib (BAM) a procédé à un net desserrement de sa politique monétaire en réduisant par deux fois, en septembre et en décembre, son taux directeur pour le ramener à 2,5%, soit le niveau le plus bas observé durant la période 1995-2014. Cette baisse du taux directeur, ajoute-t-on, survient après celle qui a consisté à abaisser, en mars dernier,  le taux de la réserve monétaire de 2 points de pourcentage pour le ramener à 2% contre 4% en vigueur depuis septembre 2009. Et au Centre de conclure que ces mesures de desserrement de la politique monétaire cherchent, in fine, à répondre  aux besoins de liquidité des banques dans le but de réunir les conditions favorables au financement de cette reprise de la croissance qui se profile pour 2015. 

Meyssoune Belmaza

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